Sortir une semaine après un nouvel épisode de Star Wars n'est pas chose aisée. Difficile de nier que ce remake/reboot de Jumanji est sorti dans un relatif climat de je-m’en-foutisme en dépit d'une campagne marketing ayant démarré il y a longtemps sur le Net histoire de faire monter gentiment la hype (pas faute d'avoir essayé mais c'est un brin loupé). Néanmoins, étant très client de productions où The Rock la joue second degré à 100% (soit quasiment toute sa filmographie) et au vu de la promesse de prise de risque en faisant de l'univers de Jumanji un jeu vidéo, je m'étais bien décidé à aller le voir.
Le résultat m'est apparu en demi-teinte. La mise en scène s'avère très quelconque, rien que du très classique en terme de grosse production, et la restitution d'un univers étant soit disant "un jeu vidéo" est vraiment limité. Si Jumanji est un jeu vidéo, c'est un sacré jeu de merde. 5 niveaux (et encore), un équilibrage des personnages très discutable (The Rock n'a aucune faiblesse VS à quoi peut bien servir Jack Black ?), un scénario qui aurait bien fait rire déjà dans les 90's : le parti pris n'est pas vraiment tenu tant il se limite à des concepts limités de jeu vidéo (vies, réapparations, PNJ... et c'est tout).
Ce qui fait le sel et rehausse un peu l'impression globale, ce sont bien les personnages et les acteurs qui les interprètent. Si le casting "jeune" n'apparait que quelques minutes à l'écran, sans être transcendant, ils n'en sont pas moins très attachant. Côté jeu vidéo, c'est un délice. Si on met de côté Kevin Hart qui fait du Kevin Hart, tous les autres jouent à merveille les ados. Mention spéciale à Jack Black.
Reste au final un "produit" qui se "consomme" sans trop de problème. Oubliable dans les deux semaines suivant le visionnage, il vous fera passer malgré tout un bon moment, si tant est que vous débranchiez votre cerveau. The Rock/20, en somme.