Même s’il n’est pas totalement réussi, voilà un film qui mérite d’être soutenu. Déjà parce que c’est Belge, et le cinéma Belge prend souvent plus de risque que le cinéma Français. Ensuite pour son sujet, « Jumbo » traite d’un cas d’objectophilie, à savoir des gens qui ont une attirance érotique pour des objets ou des machines, et je ne parle pas de sex-toys pour ceux qui voudraient faire de l’humour facile… Il s’inspire même de l’histoire vraie d’un américaine qui a épousé la tour Eiffel en 2007…
Donc dans le cas présent notre héroïne tombe amoureuse d’un manège, celui-ci semble répondre à ses avances… réalité ou folie ? Le film ne tranche, pas… C’est peut être son principal défaut, ne pas savoir choisir entre poésie, fantastique pur et drame psychologique… On passe sans arrêt de l’un à l’autre et rien n’est vraiment abouti… Reste quelques beaux moments poétiques en effet, qui rappellent par endroit le HAL de « 2001 » ou « Rencontre du 3e type », on pense aussi à David Lynch…
Noémie Merlant crève une fois de plus l’écran, le film doit beaucoup à sa performance… On sent derrière tout cela une autrice en devenir, un univers bien personnel qu’il reste à dégrossir… J’attends avec curiosité sont prochain film.