Vous souvenez vous de Dennis ? Mais si, le geek sournois qui passe sont temps à s'empiffrer de cochonneries, et en moindre mesure, employé au poste d' (ir)responsable informatique sur Isla Nublar, petit bout de monde perdu sur les flots, place que le richissime John Hammond à choisi pour créer son utopique Jurassic Park. Remercions cet ingrat personnage : sans son plan machiavélique visant à voler des embryons pour les revendre à une firme concurrente, rien de tout cela ne serait arrivé ! Car pour oser désactiver le système de sécurité d'une l'ile peuplée par des monstres de plusieurs tonnes aux dents aiguisées, il faut être sacrément cupide, timbré, et n'avoir aucun respect pour la vie sous toutes ses formes.

Ce film, c'est avant tout un amour de jeunesse. Parce que comme la majorité des gosses de mon age, j'étais attiré par ces bestioles aux mensurations hors-norme appartenant à une autre ère. Faut dire que ça en jetait vachement de parler de "Pachycephalosaurus" ou autres "Vélociraptors" lors d'une discussion avec les copains ! Voilà alors qu'en 1992, un certain Spielberg qui m'était alors totalement inconnu, age oblige, se décide à adapter au cinéma le bouquin éponyme de Michael Crichton, alors encore en cours d'écriture. Fallait oser.

Ce qui en résulte ? Une tuerie, au sens propre comme au figuré. D'abord parce qu'à l'époque, et encore maintenant, on en prends plein les mirettes : les dinosaures n'ont jamais été aussi bien représentés à l'écran, animations inédites par ordinateur et maquettes géantes mécanisées oblige. Ensuite, parce que l'attribution des rôles est géniale. Mention spéciale à Jeff Goldblum en dandy théologien pince-sans-rire, juste jubilatoire. Jurassic Park, c'est aussi typiquement un film à l'empathie universelle : il plaira aux adultes, parce qu'il ne s'encombre pas de mièvreries inutiles, mais ne fera pas non plus peur à vos gosses, car même si on y vois quelques bras coupés... de toute façon les dinosaures, ça n'existe plus, nah !

Spielberg maîtrise le grand spectacle, comme le confirme la scène finale du film dans laquelle on voit la femelle T-Rex pousser un long cri guttural dans le hall du musée (juste après avoir terrassé le couple de raptors), la bête se tient là, en plein milieu de la pièce. Pile à l'endroit ou trônait auparavant le squelette reconstitué de son espèce avant de finir en charpie. C'est à ce moment précis qu'une banderole sur laquelle on peut lire "When Dinosaurs Ruled The Earth" se décroche et tombe dans mouvement flottant entre la caméra et la bestiole hurlant en arrière plan. Quelle meilleure image aurait-on pu espérer pour venir clôturer cette épopée sur Isla Nublar ?

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le 4 mars 2013

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Ma wak

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