Je n’ai pas eu la chance de voir Jurassic Park lors de sa sortie en 1993. J’avais alors 10 ans, jeune enfant aux yeux emplis d’étoiles et aux centres d’intérêts assez ciblés : entre les dinosaures et l’espace, j’aurais certainement été absolument enthousiaste devant le rejeton crétacé de Spielberg.

Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi je n’ai pas été capable d’apprécier à sa juste valeur Transformers 4, qui avait la qualité immense de réunir mes deux passions de jeunesse ! J’ai du perdre mon âme d’enfant. Enfin pas tant que ça il faut croire, puisque vu à vingt passés puis une seconde fois cette semaine j’ai pris mon pied devant ce blockbuster à écailles.
Il est certain que la présence à l’écran de Sam Neill et Jeff Goldblum aide à rentrer dans le film, en particulier celle de ce bon vieux Jeff qui à force de répliques stupides, d’équations non-linéaires et de cabotinage honteux offre une performance de haute volée dans le style.

Et puis il y a les dinosaures… quand on sait que le film a plus de vingt ans, le résultat est vraiment impressionnant. Il fait partie de ces films qui ne vieillissent que peu malgré des effets spéciaux dans tous les sens, grâce à une direction artistique manifestement réussie. Il ne s’agit pas de dire qu’on ne voit pas que le film date de son époque, mais plutôt que l’image ne pique pas les yeux au moindre décor ou animation de synthèse. On le rapprochera du Retour du Jedi ou de Blade Runner sur ce point.
Pas un hasard que ces 3 films soient réalisés par des pontes de leur époque (George Lucas, Ridley Scott et Steven Spielberg donc), qui on été des grands maitres du cinéma de divertissement à cette époque. C’est clairement moins le cas aujourd’hui, où seul Spielberg me semble avoir survécu aux années 2000 bon mal an, avec même quelques belles réussites comme Munich ou Tintin, au milieu de réalisations beaucoup plus discutables (Indiana Jones 4 par exemple… j’en cauchemarde encore la nuit).

Reste aussi la musique de John Williams, qui accompagne l’attraction touristique et les quelques vagues questionnements sur la condition humaine et sa volonté de tuer Dieu, qui ne vont pas bien loin mais qui colorent l’ensemble.
Enfin, il y a quand même une gamine qui maitrise Unix dans un film de 93 et ça c’est la classe.
CorwinD
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le 18 déc. 2014

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