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Alors Jurassic World, c'est comme si après avoir sauvagement pillé la quasi totalité des films des années 80 les studios Hollywoodiens s’attaquaient à ceux des années 90.
En fait c'est exactement ça Jurassic World... Un « fistage » sans honte et sans vaseline de notre nostalgie. Un pur produit consumériste sans la moindre valeur artistique « marketé » de façon à se vendre aux petits comme aux grands.
Jurassic World, ce sont des dinosaures en images de synthèses mal éclairées qui coupent instantanément tout émerveillement tellement on y croit pas une seule putain de seconde.
Jurassic World, c'est un Chris Pratt élevé au rang de mâle alpha qui singe désespérément Harrison Ford.
C'est Bryce Dallas Howard qui passe son temps à courir dans la boue sans penser une seule seconde à enlever ses talons aiguilles.
C'est la déchéance de Vincent d'Onofrio qui aura joué à quelques mois d'intervalle l'un des meilleurs et l'un des pires méchant de l'année.
Jurassic World, c'est un scénario qui oscille entre le passable, quand il repompe directement le premier volet, et le totalement crétin.
Jurassic World, c'est un film ou l'élément le plus réussi est le « side-kick » campé par Omar Sy ce qui en dit long sur la qualité globale du métrage.
Alors effectivement, si vous êtes manifestement trop jeune pour avoir découvert les premiers volets en 90 et que regarder une cinématique de jeux vidéo au cinéma ne vous dérange pas. Il se pourrait que vous aimiez ce Jurassic World.
Pour les autres, le films ne sera qu'un patchwork dégueulasse de séquences interchangeables directement inspirées de ce qui a fait la sève de Jurassic Park mais en beaucoup moins bien.
Jurassic World, c'est un peu le docteur Jekyll et mister Hyde du film de dinosaure. L'un avec des personnages attachant construit sur des « build-up » intelligents et impacté par des effets spéciaux bien pensé et révolutionnaire. L'autre une espèce de tambouille fadasse réalisée sans aucune envergure par un réalisateur malléable qui peine à donner un semblant de crédibilité à son film.
Enfin Jurassic World, c'est un produit bien démagogique qui pousse le vice à critiquer le mercantilisme à l'américaine alors qu'il s'y complaît impunément en faisant un gros doigt d'honneur à son public.
Mais ça... C'est sans doute parce que je vois le mal partout.