Ah, Jurassic Park...Son île, son milliardaire excentrique, ses dinosaures... et ses sauve qui peut! Qui ne fut pas bercé enfant, du moins pour les membres de ma génération, par les cris de ces impitoyables mais non moins fascinantes bestioles? Curieux de voir ce que sont devenus nos chers amis dans cette suite, je me rends donc au cinéma plein d'entrain en début d'après-midi. Ayant oublié mes lunettes 3D, comme toujours, j'étoffe donc ma collection avec une nouvelle paire que j'oublierai sans doute encore la prochaine fois...
Une fois assis dans mon fauteuil, me voilà sous le feu de l’assaut répété des pubs M & M'S et Perrier, ainsi que des bandes annonces de films tout aussi insipides l'un que l'autre. Une vingtaine de minutes plus tard, la salle est enfin plongée dans le noir. J'enfile mes très chères lunettes 3D, le film commence et là, me voilà complètement éblouis...Non, pas par le début du film, mais par le flash du téléphone d'un retardataire qui viens s’asseoir juste à côté de moi. Légèrement agacé par cette incivilité, je me replonge dans le film.
Celui-ci commence assez banalement, le parc a été rouvert par le successeur de John Hammond à la tête d'Ingen, un certain "Mazrani", indien à l'accent mi pakistanais mi russe...Un couple envoie ses deux enfants, un petit passionné de sciences et de dinosaures et un ado en crise, dans le parc ou travaille la sœur de leur mère (donc la belle-sœur de leur père...ou la tante des deux gamins si vous voulez faire simple) pour un weekend. Jusqu'ici rien de bien passionnant, les deux mômes arrivent à échapper à leur accompagnatrice dans le parc pendant que le beau gosse du film dresse des Raptor en compagnie d'Omar Sy.
Cependant, tout vient se gâter lorsque la "nouvelle attraction" du parc, un gigantesque monstre issu d'un croisement entre plusieurs espèces s'échappe de son enclos et vient semer la terreur dans l'île. Bien sûr, les deux gamins sont les seuls à ne pas avoir évacués le secteur à temps et se retrouvent donc poursuivis par la bestiole qui massacre tout ce qu'elle voit. Beau gosse et super tata partent donc à leur recherche, les retrouves, cassent la gueule au méchant du film tout en sauvant Omar Sy (Oui oui, c'est un peu le touriste du film le gars! Il est jamais là, sauf au mauvais moment...) et finissent par terrasser la sale bête. La lumière revient, le film est terminé et mon voisin n'a toujours pas finit ses popcorn qu’ils mâchent bruyamment et sans relâche depuis le début du film. Un vrai Popcornausorus (Je sais c'est naze, mais il fallait que je le case!).
Vous l'avez sans doute bien compris, cette suite ne m'a pas vraiment comblé. Je dois avouer que grand adepte des deux premiers opus, ma déception fut grande. Tout d'abord, le scénario est assez creux, plombé par une utilisation abusive d'images numériques. On est bien loin des décors majestueux de papa Spielberg. Ensuite, les dinosaures, et c'est là le plus regrettable, ont perdu tout leur charme. Finis les reconstitutions mécaniques de dinosaure des deux premiers films, bienvenue dans le tout numérique! On regrettera aussi l'absence de dinos emblématiques tel que ce dinosaure cracheur d'acide ou ces mignons mais redoutables petits dinos qui dévorent tous ceux qui les approchent.
Enfin, il n'y a pas vraiment d'acteurs pour sauver le film. Notre Omar Sy national est bien sympathique mais il n'a qu'un rôle mineur et les acteurs principaux manquent cruellement de charisme.
Finis le grand Jeff Goldblum qui illuminait les deux premiers épisodes de son excentricité délicieuse! Les acteurs sont aussi plats et insipides que le film.
Toutefois, il faut souligner l'excellente bande son dans laquelle vous retrouverez le fameux thème de John Williams et qui vous rappellera de nombreux souvenirs.
Jurassic World n'a donc malheureusement pas l'éclat de ses illustres prédécesseurs. Pas assez travaillé, servit par des acteurs sans réel talent et gangrené par le surplus d'images numériques, cette suite ne restera certainement pas dans les mémoires de nos têtes blondes d'aujourd'hui comme ses prédécesseurs ont pu rester dans la nôtre. Le talent du dinosaure Spielberg est irremplaçable.