Jurassic World est un véritable bras d'honneur au premier et meilleur film, Jurassic Park. L'idée directrice, c'est que l'Homme a pu apprivoiser - enfin pour la plupart des espèces - les dinosaures
(presque le rêve de J. Hammond, le milliardaire à moitié fou), qui sont transformés en bêtes de foire - vive la morale! -, certains servant de "poneys", d'autres à regarder en safari ou au travers de vitres. Et bien sûr, "tout le monde est en sécurité et tout se passe à merveille". Ces incroyables espèces disparues sont devenues de purs objets commerciaux, comme une baguette de pain ou une figurine.
Ce qui n'est pas du tout la conclusion des trois premiers films où on nous fait bien comprendre qu'il est impossible de maîtriser la nature (surtout celle-là).
La seconde erreur est encore plus grossière parce que les scénaristes se sont sans doute dit "on ne va pas faire le même scénario que les films précédents" et ont donc inclus un "super méchant"
tout droit sorti d'une éprouvette, avec des pouvoirs délirants (camouflage, échapper aux détecteurs thermiques, intelligence hors norme). Soit disant à cause de la "lassitude" du public à voir de banals dinosaures (c'est vrai que j'en vois tous les jours dans mon jardin). C'est quand même le seul parc sur Terre proposant ce genre d'attraction (une mine d'or pour les investisseurs)! Et puis c'est vrai, c'est nul de voir des bêtes manger, boire et dormir, mieux vaut un psychopathe-caméléon qui détruit et bouffe tout sur son passage...Aucune arme ne l'atteint (les balles et les roquettes le chatouillent)!
Un personnage, le manager indien, rend le film plus supportable à regarder de par ses réactions amusantes et son caractère très (trop?) zen. Les autres protagonistes ne sont qu'une vague copie de Alan Grant, Ellie Sattler, Lex et Tim.
La troisième bourde - car le film n'était pas assez gratiné comme ça, il fallait en rajouter une couche -, vient d'un personnage complètement débile
qui pense lâcher des raptors sur le monstre (au début, il voulait quand même les utiliser sur des champs de bataille, c'est dire si sa bêtise est crasse) car toutes les autres tentatives ont échoué (je rappelle que les deux premières consistaient à se trimballer en pleine forêt avec une arme balançant de petites décharges électriques comme si ça avait des chances de marcher, l'autre était une escouade de types avec des mitraillettes).
Curieusement, malgré le fait que l'idée est absurde au possible et que les chances de succès frisent le zéro, cette idée fonctionne!
Je saute bien entendu le passage de la "confiance" entre les raptors et leur dresseurs
(les types qui les ont quand même séquestrés pendant des années), courant dans la nature avec une cible en commun -
car il aurait été plutôt logique que les pauvres humains se fassent massacrer vu la dangerosité de l'animal -, qui n'a pas le moindre sens.
Mais il y a pire: la fin du film (les scènes finales et légèrement avant)! C'est un pur plagiat de Jurassic Park tourné dans les MEMES lieux. Et puis, à la fin, la boucherie finale (ou plutôt un match de boxe entre dinos) qui met un terme au désastre. Point.
Avec deux heures de pur délire surfant sur des incohérences aussi flagrantes les unes que les autres et des plagiats grossiers du meilleur opus de la série, je ne peux évidemment pas mettre une bonne note (encore moins maximale) à cette horreur.