C’est avec des souvenirs plus ou moins vagues voire inexistants du précédent opus que je suis allée voir Jurasic World, Fallen Kingdom de Juan Antonia Bayona. Il faut aussi dire que Jurasic World I est sorti en 2015, soit il y a déjà trois ans…
Et c’est aussi trois ans après les événements d’Isla Nubar que débute notre second tome. Le parc Jurasic World détruit, les dinosaures vivent désormais paisiblement sur leur île. Leur existence va pourtant se trouver menacée par l’éruption d’un volcan… Une aubaine pour le gouvernement, voyant là un moyen de mettre un terme à ces « manipulations génétiques », qui décide donc de ne pas agir et laisser la nature faire son travail … Choix que condamne cependant une partie de la population. Les dinosaures doivent être considérés comme des espèces en voie de disparition ! Parmi les défenseurs de cette noble cause, Claire Dearing, ancienne directrice du parc à thème ainsi que le milliardaire et « dinosaurophile » Benjamin Lockwood, proposant d’ailleurs à cette dernière de rapatrier les dinosaures condamnés sur une de ses îles personnelles où ils pourront ainsi continuer de s’épanouir et de vivre en tout tranquillité… Pour cette mission Claire aura besoin de l’aide de son ancienne flamme et héros du précédent opus, Owen Grady (Chris Pratt), et sera en outre épaulée par la paléo-vétérinaire Zia Rodrigez et l’expert informatique Franklin Webb…
Si l’histoire s’arrêtait là on ne serait bien sûr pas dans un Jurasic Park. Car derrière cette mission de sauvetage se cache bien sûr des méchants, un complot (on ne sauve pas des dinosaures par pur philantropisme), de nouvelles expériences génétiques (un nouveau super dinosaure va faire son apparition), des dinosaures sympathiques et mêmes ulra attachants (on aimerait presque en avoir un pour jouer avec dans son jardin), des scènes d’actions impressionnantes et bien sûr beaucoup beaucoup d’effets spéciaux…
Alors oui, ce film ne sera pas Le film de l’année, et je dois l’avouer, le jeu des acteurs ne m’a pas toujours impressionnée. Je trouvais déjà dans le premier opus Claire Dearing peu sympathique et trop psycho-rigide (c’était même limite surjoué) , ici malgré des efforts, la pilule ne passe toujours pas. Quant aux méchants de l’histoire, dans le genre unidimensionnel et ne brillant certainement pas par leur intelligence je pense qu’on ne pouvait pas mieux faire…
Il reste quand même qu’il s’agit d’un divertissement efficace et dynamique. J’ai notamment beaucoup aimé l’atmosphère de ce film, à mi chemin entre le film d’aventure et le film à suspense avec son huis-clos en deuxième partie, en passant par le film de science fiction… Contrairement à son prédécesseur, il semble que Bayona aime alterner séquences d’actions pures et dures et jump scare, et il faut l’avouer on a pas mal sursauté … De même nos amis les dinosaures se trouvent ici aussi largement plus humanisés que dans les précédents épisodes.
D’abord au travers de Blue, la raptor dont s’est amourachée Owen, mais grâce à toutes les micro expressions et attitudes habilement dessinées chez les dinosaures tout au long du film. Le « chant du cygne » du diplodocus a été particulièrement déchirant…
Et par cette humanisation, on en vient nous aussi à prendre corps et âme partie pour leur sauvetage, et ce quelles que soient les conséquences que cela pourrait engendrer… Conséquences que l’on connaîtrait en 2021, puisque le chantier pour une troisième partie semble déjà en cours de route…
Maddie