Après un Jurassic World passable qui essayait tant bien que mal de réveiller la nostalgie du chef d'oeuvre d'origine, Colin Trevorrow continue sur sa lancée et engage J.A Bayona, réalisateur de renom, pour camoufler son massacre scénaristique.
Fallen Kingdom est une sorte de redit du Monde Perdu, des idées de merde en plus.
Comme si Mr Trevorrow avait gardé les pires scènes du deuxième volet (oui, il y en a), tout en faisant progresser son pseudo script basé sur la revente de dinosaures à des fins militaires.
La grossièreté du scénario combinée à la photographie sublime par moment nous donne un contraste vraiment étrange, comme si un cuisinier étoilé tentait la finale Top Chef avec des ingrédients périmés.
La première partie du film a déjà été vu en intégralité dans les trailers et spots TV.
Malgré tout, elle reste la meilleure partie du film, qui s'enfonce petit à petit vers le mauvais gout et la connerie de successions des événements, filant sur des rails vus et revus.
S'ouvrant sur des premières minutes croulantes de débilité concernant les actes des protagonistes, on assiste déjà à des belles trouvailles scénaristiques, jouant sur la foudre pour créer la terreur quand à l'arrivée d'un gros prédateur, avec des effets d'ombre ou de distance, prouvant que Bayona a quand même pu glisser de son génie dans ce film de commande.
S'en suite la grosse partie du film qui consiste en l'éruption du volcan de l'île et l'évacuation des dinosaures par Claire, qui a changé son fusil d'épaule depuis les événements du précédent film, et une équipe de militaires, toujours prêt à trahir et jouer les méchants quand le scénario l'aura décidé.
Cette partie se conclut brillamment par la destruction définitive de l'île, ensevelie sous la lave, laissant entrevoir au loin un Brachiosaure dans les flammes, comme pour fermer la porte du parc qui nous avait été introduit par cette même créature.
On comprend ensuite l'absence du reste du film dans les bandes annonces, si ce n'est le plan majestueux de l'indoraptor, nouveau pokémon hybride, menaçant une fillette apeurée dans son lit.
Car malgré toutes les qualités visuelles, impossible à partir de cette deuxième partie de s'impliquer dans les événements. On nous tartine un message sur la libération animale, entremêlé de complots et de trahisons prévisibles, on introduit des subplots sur le clonage jamais exploité, on nous tient en laisse dans un huit clos sombre qui n'a absolument rien à sublimer alors que le métrage met en avant des créatures sauvages et gigantesques.
Et lorsque notre scénariste adoré veut taper dans la référence, il sort son gros marqueur fluo pour faire un copié collé de scènes des 3 premiers films en rigolant débilement devant sa feuille A4.
Faites ce que vous voulez de cette info, mais la fin du film nous promet une suite à la Dinotopia .. me laissant par conséquent perplexe sur le futur de la franchise, toujours avec Colin Trevorrow aux commandes (qui heureusement pour nous s'est fait virer de Star Wars, à raison).