Black & White

Carte blanche ?

DC est reconnu pour un multivers étendu et varié, bien qu'un peu confus. Confusion qui amènera Wolfman et Perez à passer un coup de balais cosmique dans Crisis on Infinite Earth, à l'occasion des 50 ans de la maison. Pour rappel, la famille DC est friande de la théorie des univers parallèles, expliquant que le moindre choix de chaque individu produit une réalité alternative, rendant les possibilités dimensionnelles infinies et au delà.

Dans le cas de Crisis on Two Earths, on a affaire à des bribes d'un film annulé, scénarisé à la lumière de deux arc des Justiciers. Dwayne McDuffie exploite et adapte deux histoire des géants Grant Morrisson et Gardner Fox, pour voir la réalisation confié à Lauren Montgomery, grande habituée des animé DC. Bon. L'histoire adaptée étant une mine d'or et la liberté , il est difficile d'en faire un croûte sans nom.

Noir c'est noir

Et bien mis à part le casting vocal toujours impressionnant, propre aux productions Warner, le film n'est pas à la hauteur des espérances. Très enfantin malgré le ton ombrageux, le film ne semble pas vraiment croire aux enjeux qu'il met en place. Finalement, on obtient ce que la jaquette nous promet : une lutte entre deux camps systématiquement opposés et archétypaux, rompant avec une tentative à peine esquissée en début de métrage d’apporter un peu de nuance dans ces mondes de brutes.

En bout de course, DC se laisse très rapidement rattraper par ses vieux démons : comme un éternel refrain des épisodes de la Ligue, l'intrigue trouve une échappatoire en la personnalité travaillée du Chevalier Noir. Mieux, la présence ici de son "reflet" psychopathe Owl Man en fait la pierre angulaire d'un récit qui manque de finesse et de subtilité.