KV1 fait parfaitement la charnière entre les derniers épisodes de la série et les nouveaux récits devant être développés par la trilogie. Le film allie avec brio l'humour des premières saisons et le ton beaucoup plus grave des dernières. Astier nous offre un film épique remplissant parfaitement son rôle d'"ouvreur" de la trilogie. On peut rester sur notre faim face au peu de développement de certaines intrigues ou de certains personnages (nouveaux comme anciens) mais en prenant un peu de hauteur de vue, on peut supposer que cela pose des balises nécessaires pour les deux prochains films.
KV1 m'a autant fait rire qu'il m'a ému, l'image et les différents effets sont remarquables pour un film français de la sorte.
Points négatifs : certaines scènes traînent, à mon sens, inutilement en longueur et je pense que la moitié des flashbacks pourraient être supprimés à cause de leur redondance. Aussi, les répliques de Séli sonnent assez faux dans cette opus, elles semblent forcées, ce qui nuit à la force de certains dialogues.
Ici vous pouvez spoiler !
Tentative d'interprétation de quelques sous-entendus sacrés
Perceval récitant le psaume 22 avant que l'on revienne sur Arthur semble nous indiquer une sorte de deification du Roi par le Gallois. De plus, la scène où Arthur est allongé sur la table de Kaamelott (ressemblant à s'y méprendre à un long autel), résolu à mourir, après son combat avec Lancelot, peut être vu comme un symbole de sacrifice (à Dieu, aux dieux...). Cependant, ici le sacrifice ne serait pas la mort d'Arthur, car c'est ce qu'il souhaite, mais bien son retour sur le trône que viennent indirectement réclamer ses compagnons d'armes venant l'exhorter à quitter les lieux avant que tout ne s'effondre. Ce retour au sacré donne une certaine épaisseur épique à celui qui doit poursuivre la quête du Graal par la suite.
Moment "fangirl"
Le baiser d'Arthur à Guenièvre, enfin ???????? tant d'émotion ???? d'autant plus que la scène joue ostensiblement avec les codes des récits chevalresques. Une petite larme quoi.
30