Someone should kick the director's ass

Là ou le premier avais su tout en se permettant quelques écarts, de rester fidèle à la bd d'origine et nous offrir ce cocktail particulier d'Irrévérence, d'Insolence, de Violence, d'ironie et de sarcasmes, le second souffre d'un passage à la machine hollywoodienne un peu trop serré. le costume a rétrécie pour pouvoir être visionné par les ados, et a perdu de ses couleurs, le vert est très pâle, pas en apparence, mais en consistance. Les scènes dramatiques ont été vidés de leurs émotions, certains passages de l'histoire réécris mais sans saveurs, l'irrévérence fait place au politiquement correct et à l'humour potache et est tenu à bout de bras afin de pouvoir justifier d'un éventuel - de 12 ans et être diffuser à la télé alors même que le premier se défendait d'être un produit pour adolescents (mention spécial pour la pub du boys band dont j'ai oublié le nom), et même le final outrageusement tronqué et déformé, retombe comme un soufflé. Les personnages sont à la recherche de leur identités, tout comme le film, Kick Ass n'est plus que l'ombre de lui même (autant le 1er que la version papier), quelques scènes d'humour et d'actions (sauvegardés de l'original) viennent sauver l'ensemble mais ce n'est pas suffisant. On passe un moment agréable mais bien moins jubilatoire que lors du premier, et si l'on a lu la version papier on ne peut que verser une larme sur le travail de boucherie opéré ici pour le grand public, cela mériterai que Hit-Girl vienne filer une raclée au réal. Un conseil, revisionnez le premier ou lisez le deuxième.