Ah ! Quel plaisir que de retrouver Jean-Claude Van Damme dans l'un des rôles ayant forgé sa gloire éternelle. De le retrouver dans ce deuxième film d'une trilogie que j'aime aussi appeler "trilogie du grand écart facial pelche"...
Car n'oublions pas que sans ces films, jamais nous n'aurions eu le bonheur d'entendre ces pépites de pensées philosophiques que je vous invite tous à lire ou à relire en fin de critique... Parce que oui, c'est fascinant l'air. D'ailleurs, "Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre... Et les avions aussi..." Un peu comme un JCVD effectuant un coup de pied retourné en fait... Et puis l'air, c'est aussi ce qui permet de remplir le scénario de Kickboxer...
Ah, ce scénario ! Le scénario typique du film de combat, et pas à une incohérence près... Le personnage de JCVD a un grand frère champion de boxe : la peau très mate, la nuque longue et la moustache chicanos, on se dit pendant une bonne partie du film qu'ils doivent être demi-frères ou un truc dans l'genre. Mais non. Un émouvant (^^) dialogue fraternel nous confirmera que leurs parents sont les mêmes. Stupéfaction. Ce frère de champion donc, qu'il admire plus que tout au monde, domine le monde occidental de la boxe au point de décider, à l'issu d'un combat, d'aller voir ce qui se passe en Thaïlande, où comme tout le monde le sait, on se sert des coudes et des genoux sur un ring. Sauf que face à la star locale qui poutre - un type à la natte longue salement grimé pour avoir l'air trop méchant - il semble découvrir la validité de ce type de coups... Hé les frérots, fallait lire la notice avant ! Le frangin se fait bien sûr démonter et se retrouve paralysé à vie, parce que je le répète : le méchant il rigole pas.
Bon déjà, là ça craint pas mal. Mais c'est que dalle à côté du black caricatural - trop cool et vicelard - qui vient se greffer à l'histoire en voulant aider le héros à venger son grand-frère, avec des motivations plus que fumeuses. Et pour se venger, p'tit frère apprendra le Muay Thaï avec un vieux sage surpuissant comme dans tous les films d'arts martiaux. Cela dit, cet entraînement reste quand même le point fort du film, notamment grâce à un sens de l'humour passable et à la cultissime écarteuse de jambes. Quant à la nièce du maître et leur histoire d'amour, ce qu'elles peuvent-être tartes... Et ce qui lui arrivera à cette meuf, comme tout ce qui tournera autour du combat final, histoire de rajouter du "suspense" et de la dramaturgie, font partie de ce genre de trucs nazes et inutiles qui font vraiment remplissage. Un combat final très décevant par ailleurs, alors que les précédents m'avaient assez plu pour leur réalisme...
Ne me reste donc plus qu'à parler de JCVD. Ah JCVD ! Quel acteur ! Il faut le voir pour le croire ! Le voir sourire niaisement, le voir s'énerver, le voir pleurer, le voir changer de chemise bleue entre deux prises parce qu'il fait quand même très chaud à se battre en Thaïlande ; il faut le voir dans son pantalon large collector, le voir danser du disco (scène ô combien gênante^^), et le voir abuser du grand écart facial, quoique non, c'est quand même tout l'intérêt de sa présence ici... Parce que plus souple que le philosophe belge, tu (te) déchires !
Enfin, je tiens tout de même à féliciter les réalisateurs pour leur travail. Nan, vraiment, c'est plutôt bien filmé globalement. Les décors et les paysages thaïlandais donnent même beaucoup de charme à cet épisode. Angkor Vat n'est pas loin, et certaines scènes d'entraînement ont presque des allures contemplatives. Quant à la musique, typique des années 80, elle alterne le mauvais goût kitsch et quelques morceaux un peu plus traditionnels et un peu meilleurs.
Kickboxer ne vaut pas grand-chose au final, mais la naïveté de Jean-Claude Vandamme et son inaptitude à jouer correctement en font tout de même un divertissement très amusant à regarder au troisième degré. Un peu pour se foutre de sa gueule aussi, c'est vrai. :)
Pour se détendre : Les pensées aware. By JCVD.
3,5/10