Expérience esthétique et émotionnelle extrême

Kill Bill 1 est le plus formaliste des films de Tarantino, donc le plus criticable de par son obsession à venir recréer les formes les plus avancées de la culture pop (ou non) - ici mangas et films de samouraïs - sans les justifier outre mesure par un scénario complexe (ici, la vengeance, rien que la vengeance) ou par une aspiration transcendantale comme dans "Inglorious Basterds". Pourtant, cette indéniable pureté formelle (c'est aussi, et de loin, le film le moins bavard de Tarantino, et c'en est même surprenant !) est aussi son passeport pour l'éternité : la succession harassante de scènes formellement parfaites provoque à la foi un sentiment de pure exaltation et de saturation sensorielle qui transforme la vision de "Kill Bill 1" en une expérience esthétique et émotionnelle extrême. Peut-être qu'au final, ce sera le meilleur film de Tarantino, le plus immortel. [Critique écrite en 2011]

Créée

le 21 août 2014

Critique lue 767 fois

14 j'aime

3 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 767 fois

14
3

D'autres avis sur Kill Bill - Volume 1

Kill Bill - Volume 1
Prodigy
5

Critique de Kill Bill - Volume 1 par Prodigy

Un panaché lourdingue d'idées et de scènes piquées aux autres : un peu de Jeu de la mort, un peu de Lady Snowblood (à qui QT a même piqué l'interlude animé), du chambara, du western spaghetti, une...

le 7 mai 2010

114 j'aime

27

Kill Bill - Volume 1
DjeeVanCleef
9

Sa déclaration.

Parfois on assiste à des déclarations d'amour. Tu sais ? Ces moments qui te font t'arrêter, te mettre en pause pour les contempler. Directes et folles, spontanément irréfléchies, totalement franches,...

le 24 nov. 2013

109 j'aime

14

Kill Bill - Volume 1
Velvetman
9

"It’s a little late for an apology"

Après un Jackie Brown qui délaissait la violence caractéristique du réalisateur, Quentin Tarantino rebrousse chemin et signe une œuvre qui dévoile, son véritable amour pour son art. C’est une...

le 8 janv. 2016

89 j'aime

11

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

101

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

183 j'aime

25