Avec leur quatrième long-métrage le duo Brosens/Woodworth aborde pour la première fois les rivages de la comédie. Sans oublier leur formidable sens de l'absurde mais cette fois agrémenté d'un sens de l'humour délectable et d'une belgitude absolue. La forme du documenteur permet d'installer une trame réaliste ou tout du moins qui en a l'apparence à partir d'une situation extravagante, à savoir l'indépendance de la Wallonie alors que le roi des belges est bloqué en Turquie pour cause de tempête solaire. S'ensuit un périple insolite, au plus près du peuple des Balkans : Bulgarie, Serbie, Monténégro, Albanie. Le roi est nu et se découvre homme comme les autres. A travers ce voyage, les auteurs, sans appuyer outre mesure, livrent tout un tas de messages sur la royauté, les migrants et l'unité européenne. Sous l'apparente simplicité de la forme se cache un énorme travail de mise en scène et de narration. Avec l'excellent Peter Van den Begin en monarque déchu en voie d'humanisation.

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le 15 août 2017

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