Ça démarre plutôt bien avec cette séquence d'action virevoltante dans le taxi, et puis l'enthousiasme retombe petit à petit jusqu'à épuisement complet des stocks. Déjà, on constate rapidement que ce 2ème opus ne cherche pas à maintenir l'équilibre réussi de son ainé, en choisissant vraiment d'accentuer le côté délirant de son univers, quitte à virer au quasi-pastiche (les chiens robots !) et à pousser au-delà du bon goût certaines idées pourtant marrantes (Elton John, génial en martyrisé, beaucoup moins en karateka). Et tant qu'à vouloir faire du bis (le hachoir géant ou les mecs tranchés au lasso électrique par exemple), autant y aller à fond et ne pas en édulcorer les côtés sales, comme les impacts de balle ou le sang. Cela reste donc fun par moments (la bombe aftershave) mais l'excès de nawak dilue les saveurs (c'est le cas durant l'assaut final d'ailleurs).
L'écriture n'est pas non plus au niveau, preuve en est ce long tunnel en plein milieu du film. Qui s'intéresse vraiment aux peines de cœur de Eggsy ou à la mémoire défaillante de Harry ? Tout cela est amené de manière bien pataude, sans aboutissement clair (les hallucinations de papillons). Reste les motivations, certes basiques mais pourquoi pas, de la méchante et surtout la réaction intéressante du président des USA au chantage exercé. Après, j'ai beaucoup de mal à lire le niveau de dérision (ou non) de la conclusion du film : le message anti-drogue et pro-alcool semble trop con pour être authentique (surtout avec ce qui précède) et pourtant, rien ne vient vraiment le nuancer. Dommage.
Pour finir, les acteurs apparaissent peu inspirés (mention particulière à Colin Firth, totalement éteint), et même si j'ai eu grand plaisir à retrouver Pedro Pascal, j'ai plus entendu le Red Viper que Whiskey. Malgré mes espoirs, Le cercle d'or souffre donc totalement de la redite inutile et loupée, échec bien résumé par cette expression volée à un autre "De la suite sans les idées".