American Psycho
Knight of Cups raconte l’histoire d’un prince qui part à la recherche d’une perle. Malheureusement, sa jeune couronne vacille, son esprit se fissure et son identité disparait. C’est la dépression...
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le 26 nov. 2015
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Ma note est une non-note. Comment noter un film qui n'est pas un film ? Bien que l'entreprise soit autant courageuse que louable, je ne trouve pas de catégorie pour ranger cette oeuvre fort spéciale, tant elle s'éloigne des sentiers battus. Si c'est un film, je n'aurai pas pu le voir au cinéma. Si c'est une évocation poétique, à voir en parallèle ou en plusieurs étape, j'ai adhéré à ce monde onirique : 5, c'est la moyenne entre ces deux extrémités.
Si Malick a longtemps tenté de s'opposer à des schémas narratifs classiques, ici il pousse le vice jusqu'à l'absence totale de narration, se jouant même des repères de temps. Si le gros des scènes suivent un Christian Bale perdu dans un LA fantomatique, on ne sait jamais à quel moment de sa vie il est fait allusion, et le spectateur est vite complètement perdu. Mais l'esprit torturé qui a orchestré tout ceci a un plan bien précis, et l'enchainement de scènes incompréhensibles prennent vite la forme d'un chemin poétique que prend notre héros, vers la rédemption et la paix.
Grace à un sens pointilleux du montage, Malick cherche avant tout à travailler les sensations qu'il nous renvoie. S'il n'y a pas d'histoire, ni de dialogues, la voix off est largement présente, comme une indication, une proposition, un véritable trait de lecture. On est comme projeté dans un esprit saoul d'idées, et torturé par sa recherche de cette "perle" qui lui fait tant défaut. La perle, c'est le bonheur, l'amour, la sérénité, bref, tout ce qu'on veut, soi-même y mettre.
Le choix de ce monde de stars est à mon avis pertinent, et nous permet de nous identifier plus encore aux déambulations du personnage principal, car tout le décors nous semble connu. Il est essentiel d'aider ainsi un peu le spectateur, puisque tout le travail de recherche et de symbolique sera pour sa pomme. C'est à vrai dire ce que j'ai le plus apprécié dans ce projet : on nous propose une rêverie, qui peut avoir des milliers de sens, pour chacune des personnes qui y prennent part.
Alors que le propos est résolument pessimiste, traitant d'un homme qui passe à coté d'une vie pleine, j'y ai vu la poésie romantique de l'espoir, quelque chose de beaucoup plus positif, une jolie mélodie qui m'a plu.
S'il y a un seul découpage dans ce film, il est imagé non pas par les différents chapitres, mais par les différentes facettes de la vie de Rick, chacunes colorées par le passage d'une femme. On comprend que notre héros cherche celle qui pourrait le sauver de son spleen, et que toutes celles qui nous sont présentées sont des échecs interchangeables.
Petit point négatif : ces femmes qui ne font que passer ne portent pas la sombre beauté lyrique du film, qui repose uniquement sur les épaules du seul rôle leader masculin. Seraient-elles des coquilles vides ?
J'ai donc apprécié regarder cette oeuvre, pour ce qu'elle dégage et ce qu'elle m'a apporté (en plus d'un ennui profond), par contre, je ne comprend pas toute une flopée de plans inutiles qui auraient pu faire perdre au film ses longueurs. CF : un plan avec Bale qui lèche les pieds de Portman valait bien un titre piqué aux L5, non ?
Créée
le 20 juil. 2016
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