Troisième production du studio Laika hébergé par Universal après Coraline et L'étrange pouvoir de Norman, bien que l'ordinateur soit quand même largement utilisé, il s'agit ici de Stop Motion avec des personnages animés à la main par mouvement (proche de la technique de Ray Harryausen notamment). Il faut s'habituer un temps quand même à ce genre d'animation.
Avec Kubo, Laika livre son film le plus ambitieux, se passant dans le japon médiéval des samouraïs et des légendes. Visuellement c'est splendide, les animateurs nous donnent des choses à voir rarement vus dans ce type de film, c'est plein de trouvailles et d'inventivité de tous les instants, on s'attache aussi aux personnages notamment Kubo et la femme singe. Bien qu'il s'agisse d'un conte, on devine que les créateurs aient fait des recherches pour décrire de manière assez réaliste le Japon de l'époque.
On en avait eu un aperçu avec Norman, mais Laika est loin de Disney, les scénaristes ont pondu donc une histoire plutôt sombre avec des partis pris et des rebondissements étonnants qui pourront impressionnés les plus jeunes, ça fait du bien quelque part, mais ça nous surprend aussi. Il faut noter également un splendide score de Dario Marianelli.
Pas pu voir le film en 3D, mais visuellement c'est donc au top, particulièrement en Cinémascope et le relief doit beaucoup accentuer tout ça.
Kubo et l'armure magique est une très bonne surprise, mais son histoire sombre peut dérouter, d'où peut être son semi échec américain, en tout cas ça donne une occasion de voir des films d'animation différents et ce n'est pas plus mal.