Kung Fu Killer
5.7
Kung Fu Killer

Film de Teddy Chan (2014)

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Donnie Yen a plus de 50 ans mais corrige toujours aussi aisément ceux qui lui manquent de respect, surtout quand c’est à lui de chorégraphier les combats et que le film n’est tourné que parce qu’il y aura son nom sur l’affiche. Mais je ne lui en veux pas, la pratique régulière du tai-chi semble lui donner une bonne hygiène de vie (alors que celle de l’Aïkido vous fait grossir, Steven Seagall en est la preuve vivante) et il a longtemps rongé son frein, attendant qu’un Jackie Chan increvable et un Jet Li bien servi par Tsui Hark veuillent bien s’éclipser. Aujourd’hui il peut enfin profiter de ses talents martiaux pour asseoir une notoriété qui va bien au-delà du cinéma, au pays du panda en tous les cas: il faut le voir plastronner et donner des coups à un tronc d’arbre inoffensif devant un public ébahi par tant de virtuosité et de courage (je vous laisse retrouver la vidéo, c’est assez édifiant). Les arts martiaux sont en Chine ce qu’est la gastronomie en France : un domaine dans lequel le chauvinisme s’exprime avant les compétences. Surtout si celles-ci reposent sur un entraînement fastidieux et aléatoire. Comme cette introduction qui se termine maintenant par le point que voilà.


Kung Fu Jungle n’est pas une comédie romantique. Ce n’est pas non plus un film érotique. Et c’est bien dommage. Non, c’est juste un film de plus ou Donnie Yen fout des baffes en tentant de les justifier au préalable. Alors que tout le monde s’en cogne. Il y a bien une sombre histoire de serial killer dont les motivations sont peu explicites ou complètement débiles, il y a bien un hommage amusant et appuyé au cinéma qui a fait gloire de Hong Kong (quelques caméos de stars presque en fauteuil, un Jackie Chan dans le générique etc.), il y a bien des intentions louables pour donner de la consistance à un scenario un peu maigre (un psychopathe veut être le n°1 des arts martiaux alors il dérouille tous ses rivaux un à un…Jusqu’à Donnie, le seul n°1) mais tout cela ne servirait évidemment à rien - on ne juge pas un chanteur sur sa façon de danser - s’il n’y avait pas quelques séquences de remises en forme un peu violentes. Et des séquences de remises en formes, il y en a suffisamment pour être satisfait. Même si elles ne durent pas assez pour être vraiment efficaces. On sort donc de Kung Fu Jungle rassasié mais pas comblé. Et c’est déjà pas mal.


Pourquoi regarder : parce que c’est le meilleur film de Donnie Yen depuis longtemps.


Pourquoi ne pas regarder : parce que vous avez probablement mieux à faire.

Outbuster
5
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le 15 avr. 2016

Critique lue 735 fois

1 j'aime

Outbuster

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