Je connaissais Kobayashi de ar sa trilogie monumentale qu'est La condition de l'homme.
10 heures de cinéma exceptionnel, une fresque titanesque.
En regardant Kwaidan, je ne m'attendais pas à une telle claque même si je savais que l'image serait belle.
Divisé en quatre chapitres, ce receuil d'histoires de fantômes est loin de n'être qu'un simple livre d'images d'une magnifiscence étourdissante.
Le film est une passerelle entre littérature, peinture, théâtre (Kabuki) et cinéma.
Cette porte d'entrée vers le fantastique japonais est, sur plus de trois heures, remplie de décors ahurissants de beauté, Chaque est un tableau dont la composition et les couleurs frappent le regard du spectateur.
Le spectre, sa présence dans le quotidien des personnages montre l'une des caractéristiques de la culture shintoiste.
Adaptées d'un recueil de nouvelles du XIXe siècle, les 4 histoires qui composent ce film sont l'oeuvre d'un irlandais installé au Japon. A ce titre, elles sont plus faciles d'accès à un public occidental. Kobayashi voit ce but fut atteint, car non content d’avoir remporté le Prix du Jury au Festival de Cannes 1965, il a influencé de nombreux cinéastes dont Christophe Gans 50 ans après.


L'ambiance cloue le spectateur sur son siège dès le splendide générique.
Les encres colorées se mélangent au rythme de percussions hypnotiques.
La couleur est donnée : l'oeuvre sera obsédante !


Les différents contes ne sont pas égaux.
Le deuxième est le plus accessible, le troisième le plus long et le dernier le plus audacieux.
Aussi différents soient-ils ils partagent le thème du fantastique mais aussi et surtout, le thème du passé, d'un passé omniprésent qui hante les vivants jusqu'à l'aliénation.


Les Cheveux Noirs illustrent l'ambition, la lâcheté, l'égoisme de l'homme. Il maltraite une femme qui l'aime quand ça lui convient mais quand il regrette la patience infinie, la délicatesse de celle-ci... il pense qu'il suffit de...


Reste cet épilogue qui ramène le film à une réalité de son auteur. Rien n'est dit, tout est suggéré.

Rawi
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top critiques (films) et 2016

Créée

le 12 févr. 2016

Critique lue 635 fois

30 j'aime

2 commentaires

Rawi

Écrit par

Critique lue 635 fois

30
2

D'autres avis sur Kwaïdan

Kwaïdan
Rawi
8

Critique de Kwaïdan par Rawi

Je connaissais Kobayashi de ar sa trilogie monumentale qu'est La condition de l'homme. 10 heures de cinéma exceptionnel, une fresque titanesque. En regardant Kwaidan, je ne m'attendais pas à une...

Par

le 12 févr. 2016

30 j'aime

2

Kwaïdan
Docteur_Jivago
9

Folklore fantastique japonais.

Avec "Kwaidan", Masaki Kobayashi se lance dans l'adaptation de quatre histoires de fantômes issues du folklore traditionnel japonais. Dans la première il nous conte l'histoire d'un samouraï qui...

le 31 déc. 2014

28 j'aime

8

Kwaïdan
Sergent_Pepper
8

Monopole fantôme

Réalisé après le sommet Harakiri, Kwaidan est une étrange parenthèse dans la filmographie de cette époque faste pour Kobayashi. Sur bien des points, on pourrait le comparer à ce que sera le...

le 23 juin 2018

26 j'aime

6

Du même critique

Bienvenue à Gattaca
Rawi
10

Critique de Bienvenue à Gattaca par Rawi

Un des meilleurs sinon le meilleur film d'anticipation existant. Scène d'ouverture, une des douches les plus hygiéniques jamais filmées. Des lambeaux de peaux, tombent dans le bac à douche les uns...

Par

le 31 oct. 2012

183 j'aime

23

Le Petit Prince
Rawi
9

Poésie initiatique

Cher Antoine, Quand j'ai fait la connaissance de votre petit Prince, je n'étais qu'une petite fille qui commençait ses découvertes littéraires. Bien sûr qu'à 7 ans, je n'ai pas tout compris. La...

Par

le 26 avr. 2016

129 j'aime

9

Under the Skin
Rawi
8

Poème érotique

Le film s'ouvre sur un oeil, un regard qui se forme, une langue qui se prononce maladroitement. Fond noir ! L'intérêt majeur de cette adaptation est son ACTRICE principale. A la fois très connue,...

Par

le 4 juil. 2014

129 j'aime

33