LEGO Ninjago, le film
5.4
LEGO Ninjago, le film

Long-métrage d'animation de Charlie Bean, Paul Fisher et Bob Logan (2017)

Pour le troisième opus de la franchise Lego, les réalisateurs Charlie Bean, Paul Fisher et Bob Logan auront passé quatre années à Sydney avec le studio Animal Logic afin de développer sur grand écran l’univers chamarré des Ninjago. Déboulé de la télévision où la série devrait démarrer prochainement sa huitième saison, les Ninjago sévissent dans un mix high tech kung fu blindé de clichés et farcis de cascades en tous genres. Si visuellement le résultat est au rendez-vous, avec des séquences parfois assez bluffantes, le film souffre malgré tout d’un script maigrichon qui nous balade sur le fil détendu de la lutte entre un père et son fiston en plein crise d’adolescence. Pour faire court, Lloyd (le Ninja Vert) est le fils de l’infâme Garmadon dont le seul but dans la vie ne semble être que la destruction de Ninjago City. L’intrigue déroule sa pelote narrative en prenant soin de n’éviter aucun stop dans son voyage du héros programmatique. Et alors que La Grande aventure LEGO dispensait malgré tout un discours subtilement subversif (en plus de sa nouveauté graphique) et que LEGO Batman dévoyait l’univers des super héros pour les transformer en circus maximus grotesque, LEGO Ninjago ne parvient pas à insuffler l’énergie d’un second degré salvateur. Ne surnage alors que les accents hystériques d’une réalisation sous apnée qui tente de compenser par des gimmicks parfois répétitifs une absence de ligne véritablement créative. Si nous attendions un film qui se démarquerait de son pendant télévisuel, LEGO Ninjago ne s’économise pas les clins d’œil pour enfants et adultes (Jackie Chan par ailleurs auteur des chorégraphies et des cascades de Maître Wu et d’une tripotée de « figurants ») et cinéphiles de tous horizons (King Kong, Spiderman, Star Wars, Jurassic Park, Godzilla). Au final, si le film s’amuse à certains moments avec le transgressif, la pagaille générale d’une imagination mal canalisée tombe plus souvent dans une débauche artificielle qui finit d’épuiser le concept et efface la singularité du concept initial.


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le 24 oct. 2017

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