Des briques et plus rien

Lego Ninjago : le film est triste à voir tant il atteste l’incapacité d’une production à mettre en place un univers cohérent : nous suivons péniblement des protagonistes aussi artificiels que le plastique qui les compose défendre des territoires bric-à-brac qui paraissent composées de la juxtaposition de différentes boîtes Lego au contenu mélangé puis monté n’importe comment. Les enjeux narratifs censés interroger la filiation entre un père super-méchant et son fils super-gentil sont plus pauvres que jamais, si bien que l’on se contente de regarder les plans épileptiques se succéder dans le chaos de l’indigence. Beaucoup de bruit pour rien. Et maux de tête garantis.

Ce Ninjago n’a pour seul intérêt que de mettre en scène Jackie Chan dont les apparitions à l’écran, de plus en plus rares, réjouissent. Notons également la composition musicale virevoltante signée Mark Mothersbaugh qui apporte parfois un peu de souffle à une réalisation sans âme. Un produit dérivé aux ambitions exclusivement commerciales que l’on peut ranger dans sa boîte, notice comprise.