L.A. Confidential par Baptiste Gouin

Coup de maître incroyable de Curtis Hanson, réalisateur quelques années après du merveilleux 8Mile (2002), L.A Confidential est clairement un film qu’il faut regarder plusieurs fois pour comprendre toute la finesse de son scénario, qui a tendance à nous perdre rapidement, quand une enquête intervient dans une contre-enquête de l’enquête initiale. Oui, comme ça on dirait vraiment un brouillon, mais le film est si subtilement écrit que quand on en comprend tout les rouages, on se rend compte de la prouesse qu’il représente.

Côté acteur, enfin un film qui me réconcilie avec Guy Pearce que j’avais détesté dans Memento (2000). Ici, l’homme apparaît très charismatique dans un personnage pour le moins étonnant, un Serpico moderne qui refuse de laisser parler autre chose que ses convictions.
Kevin Spacey lui, est en pleine forme et déroule une prestation très convaincante, dans un film où c’est clairement Russel Crowe qui ressort à l’écran. Monstre de charisme et brute émotive à la Butch dans Pulp Fiction, l’homme séduit encore et encore, et sa relation avec une merveilleuse Kim Basinger rajoute un peu de douceur à l’écran.
Enfin, Danny De Vito est comme à son habitude, excellent dans son second rôle.

De l’humour, de l’action et du sang dans ce très bon film qui souffre cependant d’une écriture tellement soignée que presque trop scolaire!