L’Abominable Vérité est à l’image du personnage de Mike Chadway : sa vulgarité ne dit rien des relations entre homme et femme, en dépit de sa prétention à dédiaboliser un sujet à grands coups d’obscénités et de situations rocambolesques toutes plus invraisemblables les unes que les autres ; sa vulgarité dit seulement l’inanité de ces shows américains qui se propagent partout dans le monde, petits conservatoires d’une médiocrité ambiante qu’ils confortent en pensant la dénoncer. Tout cela est d’une artificialité pesante ; et le film devient aussi vain que ces bouquins que Mike consume en direct, ces recueils de pensées mièvres et mal écrit dont la valeur n’est qu’économique. Peu drôle, en dépit du charme de l’actrice principale Katherine Heigl, le long métrage de Robert Luketic manque de souffle et peine à imposer un rythme qui tienne dans la durée. Une mauvaise comédie, mal écrite et à la photographie repoussante.