Une histoire éternelle qui remonte aux deux grands chocs nationaux contemporains: l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963. A l’époque, Alan J.Pakula n’est que le producteur des films de Robert Mulligan, l’inoubliable réalisateur de Un Eté 42. Dix ans plus tard, au moment où il tourne A cause d’un assassinat, son quatrième film sous la casquette de cinéaste, reprenant à son compte la thèse d’une conspiration ayant mené à la mort de JFK, le scandale du Watergate éclate. Pakula le relatera dans Les hommes du président, son œuvre la plus célèbre, inspirée des travaux d’investigation des journalites Bob Woodward et Carl Bernstein.
Cette fois-ci c'est l’ Affaire Pélican, accompagnant pour le coup un autre journaliste et une étudiante en droit dans leur enquête sur la mystérieuse mort de deux juges de la Cour suprême. Même sI ici aucun évenement réel ne viendra corroborer le film, Pakula y amènera sa propre tradition d’un très efficace cinéma politico-paranoïaque
Un peu ambigu au départ, toute la cabale se met en place petit à petit, avec un de soucis de réalisme qui nous fait se dire: et si tout se passait comme cela, ça fait peur.
On est dans l'air post Reagan, le président à l'écran est à tout à fait son image, et le film prend une belle dimension, grâce notamment à ses acteurs principaux, avec une Julia Roberts en pleine ascension depuis Pretty woman trois ans plus tôt et un Denzel Washtington,que l'on peut aussi considérer au début de sa carrière, tant sa filmographie va s'étoffer au fil des années.
On est pris de bout en bout par cette histoire et son rythme soutenu Le film va finir vers les hauteurs du box-office, confirmant l’interet du public américain pour les coulisses tordues du pouvoir.