Cela faisait un bout de temps que je devais voir l’Âge de Cristal, dont la jaquette kitschoune à souhait me donnait fortement envie. J’aime la SF kitschoune, et je n’entends même pas par là un adjectif péjoratif en fait. Ce sont souvent des films assez riches. Je pense notamment à Zardoz , de John Boorman.
Bon, mettons les choses au clair tout de suite, l’Âge de Cristal ça n’est pas Zardoz, et ce même si les gens ont des tuniques colorées et suffisamment ouvertes pour voir leurs beaux torses. En fait, dans le premier tiers du film, j’étais complètement perdu. J’assistais à une exposition d’un film de science-fiction se passant dans un univers pas forcément cohérent, j’étais témoin de choses que je ne comprenais pas, guidé par des acteurs pas franchement bons. Néanmoins, non sans un sourire au coin des lèvres, l’univers et certaines directions me rappelaient The Island de Michael Bay. C’est rigolo de faire le rapprochement tant ça n’a rien à voir en terme de « cinéma », mais pourtant je suis presque sûr que l’un a influencé l’autre (je vous laisse deviner qui est l’un et qui est l’autre).
En fait, le film est bien plus intéressant dans son second tiers. On a ce membre de la gestapo du futur qui s’échappe de son univers et débarque dans un nouveau monde. Sans trop spoiler, j’ai tout de même un peu ressenti l’inspiration La Planète des Singes. Mais on découvre des petites choses intéressantes, et puis l’univers est plus attractif. Le kitsch pas beau laisse place à une découverte, certes un peu désuète, mais plaisante. Le dénouement du film est attendu, mais le film ayant gagné en intérêt, on se prête plus volontiers au jeu.
En fait c’est un pot-pourri de science-fiction mais qui grouille de petites bonnes idées disséminées à droite ou à gauche. Le problème c’est que ça n’est pas forcément très bien réalisé, c’est souvent grotesque et mal découpé, les maquettes sont malheureusement ratées et le design n’en parlons pas. A côté de cela on a la musique de Jerry Goldsmith, aux airs parfois un peu expérimentaux… Bon, je ne sais pas forcément quoi en penser sinon que ce génie aura au moins tout essayé dans sa carrière.
J’ai cru comprendre que Nicolas Winding Refn voulait remaker le film (ou plutôt le ré-adapter). Ma foi, pourquoi pas, en plus il pourrait adapter plein de choses à son univers, pourvu qu’il ne le fasse pas juste pour le côté « trip » ou « expérimental » que peut prendre le film parfois, sorte de syndrome auto-parodique sévissant lors des années 70 dont a récemment souffert Refn dans Only God Forgives. Mais au moins, ça a du potentiel, je ne suis pas forcément mécontent d’avoir découvert ce film.
J’ai cru comprendre que Nicolas Winding Refn voulait remaker le film (ou plutôt le ré-adapter). Ma foi, pourquoi pas, en plus il pourrait adapter plein de choses à son univers, pourvu qu’il ne le fasse pas juste pour le côté « trip » ou « expérimental » que peut prendre le film parfois, sorte de syndrome auto-parodique sévissant lors des années 70 dont a récemment souffert Refn dans Only God Forgives. Mais au moins, ça a du potentiel, je ne suis pas forcément mécontent d’avoir découvert ce film.