Baal aux prisonniers

Ah ben, oui, je m’y attendais, c’est vraiment abominablement mauvais, tout nul, tout raté, rien à sauver…

C’est un concentré de tout ce qui est nase chez Judd Apatow, et tant qu’à faire, ils ont fait venir tout le monde, histoire de partager un peu la responsabilité d’un trop plein de ridicule, Jack Black, Michael Cera pour le misérable couple de héros, et tout ce qui traînait dans les cantines des studios, TV comprise : Oliver Platt, Christopher Mintz-Plasse, Olivia Wilde, Harold Ramis lui-même qui se refile Adam, en toute modestie, Paul Rudd, Hank Azaria, la petite de Kaboom avec un nez mutin et j’en oublie, ce qui vaut probablement mieux…

L’histoire, si vous me passez l’expression, est digne des plus mauvaises idées de l’histoire des idées : raconter les pérégrinations de deux hommes primitifs au stade de la cueillette dans un Ancien Testament en accéléré. Faut oublier qu’une grosse partie des spectateurs locaux croient réellement que tout cela est contemporain, parce que sinon, l’imagination s’égare, et juste profiter du désastre en réfléchissant le moins possible.

Les gags volent bas, et Jack Black est décidément beaucoup trop gras pour porter un film sur ses épaules, enfin, sauf s’il joue un cénobite catcheur mexicain, bien sûr, parce que ça, il est le seul à pouvoir le faire…

Gras donc, mais un gras bien indigeste, scatophile en diable avec pas grand-chose qui ne nous soit épargné. C’est dommage tout de même, une grosse partie du film se passe à Sodome, il y avait moyen de faire quelque chose de tout ça, mais bon, ils passent trop de temps à sacrifier des vierges à Moloch pour que ce soit vraiment palpitant, leur truc… Au milieu de tout ça, nos demeurés jouent aux esclaves ou cherchent à visiter les morpions d’Olivia, rien de bien palpitant à se mettre sous la dent, donc.

En fait le miracle ici, c’est que je ne me suis pas trop ennuyé, et pourtant, c’était immonde, mais allez savoir pourquoi, j’ai ri une ou deux fois et même si tout est idiot, j’aime bien la balade en soi, le côté road-movie, et puis, j’étais probablement de très bonne composition, ça ne vaut absolument pas une note aussi généreuse.