Bien que traversé de grandes fulgurances, cet Ange ivre n'a pas encore la maîtrise visuelle écrasante de Kurosawa (Quand on est trop gâté on devient exigeant.) Mais elle est déjà au service de ses personnages et il se passionne pour déployer ce duel médecin-yakusa double face d'une même tristesse enfouie.
De plus ce regard croisé agit comme un prisme pour lire différement un quartier et ses habitants. Traverser une rue ou un bar selon que l'on soit le bon ou la brute nous en montre des reflets différents mais aussi ce qui les rassemblent.
Déjà fougueux Kurosawa nous laisse un film tendre, ancré dans la ville et ses flots humains. Il se dévouera pleinement pour l'âme de ces derniers le reste de sa carrière.

Lalaitou
7
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le 28 août 2020

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