Jacques, un journaliste de guerre, est missionné par le Vatican pour effectuer une enquête canonique. Il s'agira pour lui de déterminer si Anna, une croyante du diocèse de Carbarat, a bel et bien vue la Vierge Marie durant une soirée pluvieuse. Cependant, son enquête sera vite ralentie par le prête de la paroisse et perturbée par des révélations et des rebondissements à propos du passé de la jeune fidèle.
Il est très dur, pour l’athéiste militant que je suis, d'aborder ce genre de film qui touche à une religion ou à une secte en robe. Cependant, je dois avouer que les réflexions spirituelles mises en exergue par le film m'ont particulièrement intéressées : quelle est est la part de l'économie dans une croyance ? quel est l'enjeux pour l'Eglise de valider un fait surnaturel ? quel est le rôle d'une relique dans la foi ?
Cependant, il ne suffit pas de prendre un thème sacrée, d'imposer un rythme lent et d'y ajouter une musique solennelle ainsi qu'un acteur brillant pour faire un chef d'oeuvre cinématographique. Et le réalisateur Xavier Giannoli en fait l'amère expérience. En effet, nous sommes bien loin d'un Da Vinci Code car ici, la sauce ne prends pas et le suspense est absent à l'appel, peut-être à cause d'un scénario trop faible.
Heureusement que le film est bourré de petits plaisirs cinématographiques telles les séquences d'entretiens avec Anna qui sont simples mais tellement savoureuses ! Ainsi, pendant plusieurs longues minutes, l'adolescente réponds aux questions de la commission dans un long face-caméra, sans aucune coupure. Le jeu d'acteur de Galatea Bellugi focalisé sur le haut du corps est excellent, et il s'agit bien là de la seule "révélation" du film.