Quand Josh C. Waller se lance le petit pari de proposer aux amateurs de tatane que nous sommes une version féminisée fortement inspirée des sagas style undisputed et du genre WIP dans son ensemble, on se dit sur le papier que ça peut être sympa. Ne faisons pas l'hypocrite, la promesse de voir de jolies cascadeuses s'infliger des low kick équipées de débardeurs moulants avait en effet quelque chose de vendeur. Mais ne vous y trompez pas, avec son Raze, Josh C. Waller ne se laisse jamais attendrir par son casting de jolies demoiselles, c'est même tout le contraire. Il décide même que la première de ses victimes à passer l'arme à gauche sera la plus jolie du casting, histoire de bien nous faire comprendre que ce qui l'intéresse, c'est la violence et la barbarie et rien d'autre.

Et malheureusement, en dehors des quelques séquences musclées que comporte Raze, dont certaines vous feront grincer des dents, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Les acteurs sont pour la plupart en roue libre, bien au delà de la frontière du simple cabotinage. Le script navigue dans des abysses insondables de banalité, personne n'ayant tenté de dépasser le simple pitch grossier qui réunira dans un même endroit quelques gazelles contraintes à se mettre sur la tronche. Et pour couronner le tout, la réalisation manque tristement d'idées.

Mais le plus dommageable pour Raze, c'est tout de même ce manque d'inspiration global qui ponctue les combats. Si l'on est prêt à fermer les yeux sans broncher sur une écriture en roue libre et des acteurs en surjeu, il est plus difficile de passer outre le manque de générosité qui anime les duels. En dehors de quelques démonstrations de violence bien barbares, il n'y a en effet pas grand chose à sauver des différents matchs mixant péniblement instinct de survie et MMA, sans vraiment les illustrer pleinement.

Au moment du bilan, si l'on peut comprendre, et apprécier, les intentions qui semblent avoir motivé Josh C. Waller, à savoir celles de livrer une oeuvre guerrière dont les corps qui s'infligent coups et blessures sont uniquement des femmes, il est tout de même difficile de se laisser convaincre par le résultat.
oso
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'ours, Homo Video, en 2014

Créée

le 21 mai 2014

Critique lue 500 fois

1 j'aime

oso

Écrit par

Critique lue 500 fois

1

D'autres avis sur L'Arène

L'Arène
oso
4

En quête du brushing rageur

Quand Josh C. Waller se lance le petit pari de proposer aux amateurs de tatane que nous sommes une version féminisée fortement inspirée des sagas style undisputed et du genre WIP dans son ensemble,...

Par

le 21 mai 2014

1 j'aime

L'Arène
MaxOwen
2

hey Look il se prend pour tarantino !

Raze, raze, raze .. c'est de l'anglais, ça veut dire complétement démolir. En effet, quand on voit le film on comprend le titre. C'est bien filmé, les scènes de combats sont claires, bien découpé,...

le 28 janv. 2014

1 j'aime

1

Du même critique

La Mule
oso
5

Le prix du temps

J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...

Par

le 26 janv. 2019

81 j'aime

4

Under the Skin
oso
5

RENDEZ-MOI NATASHA !

Tour à tour hypnotique et laborieux, Under the skin est un film qui exige de son spectateur un abandon total, un laisser-aller à l’expérience qui implique de ne pas perdre son temps à chercher...

Par

le 7 déc. 2014

74 j'aime

17

Dersou Ouzala
oso
9

Un coeur de tigre pour une âme vagabonde

Exploiter l’adversité que réserve dame nature aux intrépides aventuriers pensant amadouer le sol de contrées qui leur sont inhospitalières, pour construire l’attachement réciproque qui se construit...

Par

le 14 déc. 2014

58 j'aime

8