Oh c'est pas vrai ! Il est sérieux avec ses conneries !

Impossible de faire mieux que le premier ? C'est ce que je me suis dit après avoir dégusté savoureusement le premier film, l'un des buddy-movies les plus explosifs que le cinéma ait rarement connu, celui qui a marqué une grande génération de cinéphiles pour son duo de flics phénoménaux. Et pourtant ! C'est chose faite en retrouvant Martin Riggs et Roger Murtaugh dans une nouvelle aventure plus sensationnelles que celle du premier film, dans laquelle notre tandem de flics va devoir se confronter à un puissant réseau de trafiquant de drogues. C'est un peu le même scénario que celui du précédent long-métrage sauf que je le trouve un poil plus alléchant pour une seule et unique raison, la pénibilité de mettre à terme un réseau de trafiquants protégé par l'immunité diplomatique.


En effet ! Un groupe de trafiquants où Martin et Roger ne peuvent ni les arrêter, ni enquêter sur eux. Et il n'y a rien de mieux pour rendre fou notre duo de policiers qui tiennent vraiment à coffrer ces derniers. Du coup ! Ils vont devoir mener leur combat en toute illégalité et en toute discrétion, un combat très bien orchestré par le cinéaste pour valoriser ce duo de flics atypique, et encore plus en compagnie de Léo Getz, une grande gueule de comptable aux répliques improbables et sa manie légendaire de réitérer un nombre effarant de fois le mot Ok. Mel Gibson campe pour la seconde fois de sa carrière l'un de ses personnages fétiche.


Cette fois-ci, il ne joue plus le flic suicidaire mais carrément un flic qui pète facilement un câble à chaque échec qu'il subit. Rien que le voir courir derrière une voiture sur une freeway ou pousser un coup de gueule sur une voiture retournée dès le début du long-métrage, on revoit très bien le Martin Riggs intrépide qu'on a découvert dans le premier film. Et bien entendu, on le retrouve en compagnie du flic tranquille et soigné Roger Murtaugh, toujours campé par un Danny Glover qui a toujours l'air de bien s'amuser dans la peau d'un flic se laissant taper sur les nerfs et supportant durement le comportement dépassé de son collègue.


Aussi cultes que ces derniers, Leo Getz s’intègre aisément dans le scénario dans le but de bien emmerder à loisir Martin et Roger tout en nous faisant éclater de rire. Un Leo Getz interprété par un Joe Pesci très débrouillard pour déployer la carte de l'humour tout en produisant le même résultat du divertissement à tous les coups. Le reste du casting est très satisfaisant pour ce qui d'incarner des dangereux trafiquants se permettant comme ils veulent de foutre la merde dans les services de la police. Un casting qui nous persuade à mater ce long-métrage tout en suscitant notre curiosité, comme pour tout le reste du film avec des scènes d'action musclées et qui ont du punch telles que l'énorme course-poursuite sur les freeways de la ville de Los Angeles ou également la fin dans le bateau.


Le réalisateur Richard Donner définit le vrai esprit du buddy-movie dans un chapitre très déchaîné, mêlant sans surdose l'action et l'humour. De plus, il n'a pas manqué d'imagination pour rendre la plupart des scènes assez cultes tels que la bombe dans la salle de bain et de combler le film de répliques cinglantes. A part quelques éléments assez caricaturaux, ce second opus est fait pour le regarder agréablement, sans connaître ni l'ennui, ni la monotonie.


On peut dire que le réalisateur est un maître du buddy-movie, il a su dessiner un Los Angeles violent des années 80, appliquer des musiques accompagnants congrûment les scènes mouvementées, faire intervenir ses affreux truands à des moments qu'on n'attendait pas et paramétrer un rythme adéquat et cohérent à l'ambiance du film. J'ajoute également que j'ai pris énormément goût au combat final entre Mel Gibson et l'un des truands, tourné pratiquement en posant la caméra uniquement à un endroit précis pour voir à la fois l'environnement, les combattants et les coups sans faire trop de changement de plans. Un second opus bien plus palpitant que le premier. 8/10




  • On y va à trois.

  • Attends ! Quand on y va à trois, on y va à trois ? Ou bien on compte jusqu'à trois et puis on y va ?


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le 3 mars 2018

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LeTigre

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