Très classieux, trop classique

Un film dont le classicisme est la principale qualité et le défaut majeur. Et si vous trouvez que cette phrase ne veut rien dire, relisez-là à l'envers, c'est pire.

> Tiens, j'ai déjà vu ça trente-seize fois...

Passée la superbe scène d'ouverture, remarquablement mise en scène dans un idyllique quartier de banlieue aux clôtures blanches et aux longues allées symétriques, l'action s'installe tranquillement dans une galerie commerçante et on se retrouve alors en terrain archi-connu. Des archétypes de personnages aux situations vues et revues, on retrouve tous les classiques à peine recyclés, et c'est un peu trop prévisible pour être palpitant.

> Mais c'était moins bien !

Le film décolle vraiment avec l'arrivée d'une nouvelle fournée de survivants et à la multiplications de scènes de tensions sensiblement plus originales, avec des personnages attachants ou bien classes, des brouettes de gore et des acteurs très impliqués.
Ça devient vite plus trépident et même si on regrette quelques poncifs pénibles (le concept de "second rôle sacrifiable" qui meurt à la place d'un héros intouchable, notamment), ça reste une très chouette mise en image de partie de Left 4 Dead (les bouteilles de propane ! \o/)

Il faut surtout saluer la mise en scène "à la Snyder" qui rehausse fortement l'intérêt de l'ensemble. C'est bien filmé, la photo est à tomber, avec des couleurs vives et saturées, une action nerveuse mais lisible et de jolies caméras aériennes. C'est tellement esthétique que je lui pardonne même son goût immodéré pour les douilles qui rebondissent au ralenti.