Il s'agit de mon premier film du genre. D'ordinaire, j'ai tendance à regarder des films hollywoodiens assez classiques et donc de passer à côté de beaucoup de choses. Récemment, un ami m'a ouvert les yeux à ce sujet et j'ai décidé de fouiller moi-même dans ces films considérés comme des chefs-d’œuvre et de commencer avec un sujet qui tient à coeur : la seconde guerre mondiale.
Je suis assez documenté au sujet de la seconde guerre mondiale et j'adore ça. J'ai donc porté mon attention sur L'armée des ombres.
Autant dire que je n'ai pas été déçu et qu'il s'agit pour moi d'un renouveau de curiosité pour le cinéma.
J'ai été happé tout le long du film par l'ambiance qui y régnait, par les émotions qui surgissaient de chacun des personnages, émotions canalisées par le personnage de Gerbier.
En effet, chacun des personnages a un profil émotionnel, une personnalité parfaitement bien dessinée sans même qu'il soit nécessaire d'évoquer leur histoire.
Le film semble hériter de certains codes du théâtre, avec une histoire assez précisément divisée en plusieurs "actes" : plusieurs émotions sont abordées, plusieurs thématiques de la résistance sans changement de personnage mais avec des changements radicaux de décors.
Les camps d'internement, les camps d'exécution, la trahison, la vie dans l'ombre... Certains éléments de la résistance que l'on vient à oublier dans les productions hollywoodiennes qui tendent à rendre immortels et intouchables leurs personnages. Ici, on est tenus en haleine, on ne se prend jamais à penser qu'un personnage ne peut pas mourir, il est toujours en danger, en proie à des émotions que l'on ressent à travers le film.
Particulièrement lors de l'exécution du jeune Dounat, qui pleure, bâillonné, pendant qu'il se fait étrangler. De même, lors de la possible exécution de Gerbier, qui se refuse à courir jusqu'à ce que la peur remonte au galop.
Ce film a suscité ma curiosité pour le cinéma français, pour le cinéma moins "mainstream" et je l'en remercie.