La photo c'est l'Arnaque!
Newman, Redford et George Roy Hill reviennent pour une comédie aux allures de fresque de la grande dépression. Une comédie, mais aussi un véritable film d'arnaque, comme son nom l'indique.
The Sting est un film léger comme on les aime. Un bon scénario, avec des personnages drôles et bien écrits, un méchant qu'on a bien envie de voir mordre la poussière, et un plan bien huilé pour le faire tomber. Bien que délectable, le film possède le défaut d'être entièrement tourné en studio, ce qui est gênant, c'est que ça se voit.
Les décors sont certes jolis, les costumes aussi, le problème, c'est la photographie, qui souffre énormément de la comparaison avec celle du film précédant rassemblant ces trois gais-lurons. C'est morne, gris et plat, on dirait du noir et blanc en couleur. Ce qui est d'autant plus dommage, que le film est tout à fait maîtrisé à tous les niveaux, même dans la mise en scène de George Roy Hill, puisqu'on a presque l'impression que le réalisateur a pour volonté de réaliser son film comme dans les années 30.
Après, l'ambiance est là. La simple évocation du thème The Entertainer de Scott Joplin résume totalement l'ambiance, même s'il n'est en aucun cas une création du début des années trente. Le film respire la grande dépression, et pour une telle intrigue, parsemée d'arnaques de génie, c'est parfaitement réussit.
George Roy Hill nous offre une comédie moins intéressante que Butch Cassidy & the Sundance Kid, mais parvient toutefois à nous offrir une histoire d'arnaque réussie, drôle et intelligente qui est des plus agréables à voir.