À New York, le métro 123 est arrêté par un groupe d'hommes armés, qui prennent en otage tous les passagers du wagon de tête et réclament dix millions de dollars. Walter Garber, officier de circulation des trains responsable de la ligne, se retrouve obligé de traiter le problème avec leur chef, Ryder...

Tony Scott fait du Tony Scott et c'est toujours un petit plaisir coupable. Des cinq collaborations du cinéaste avec Denzel Washington, "L'attaque du métro 123" n'est peut-être pas aussi réussie que l'était "Man on Fire" ou "Déjà Vu", mais voilà bien un film qui respire l'efficacité. Un peu comme l'énergie qui irrigue le cinéma de Danny Boyle, celle du cinoche de Tony Scott est un bon moteur pour apprécier comme il se doit cette série B de huis-clos, sans ambition particulière, juste là pour accomplir le boulot proprement.

Dans ce 15ème film du cinéaste, Denzel Washington, depuis son poste de travail, affronte par téléphone John Travolta, preneur d'otage d'un métro arrêté en pleine voie. Washington donne l'impression de jouer le même rôle permanent dans tous les films de Scott mais c'est justement peut-être cette franchise de jeu, cette fidélité d'interprétation qui donne toute sa crédibilité à l'acteur et au personnage. Face à ce Denzel sobre, John Travolta incarne son exact contraire. Toujours dans l'exubérance la plus totale, l'acteur se la joue Nicolas Cage et cette folie lui sied à merveille. L'interprétation souvent simultanée des deux acteurs, accompagnée de la mise en scène de Scott qui a décidément trouvé ses marques sur le terrain, inspire la sensation de qui-vive qui donne tout l'intérêt au film. Et à Tony Scott, à l'image de Travolta, de dérouler toute sa patte visuelle, entre travellings circulaires et flashs en jump cut qui font sa marque de fabrique depuis déjà un moment.

Le film dans son ensemble, reste ensuite ce qu'il est, autrement dit rien de plus grandiose que son pitch initial et reposant un peu trop sur la performance de ses acteurs, d'ailleurs accompagnés par un joli casting, de James Gandolfini à John Turturro. Mais le cinéaste, parce qu'il reste avec ses intentions toujours aussi fidèle à soi-même films après films, arrive toujours à rendre ses films finalement assez uniques, pour peu que l'on connaisse le bonhomme. Ça ne suffit pas toujours, mais on s'y adapte rapidement.
martinlesteven
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le 8 mai 2013

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Marty Lost'evon

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