J’espérais que l'univers du réalisateur m'aiderait à surmonter mon dépit lorsque j'ai découvert la bande annonce et le casting de l'adaptation d'un roman de Boris Vian, auteur qui compte parmi mes préférés, même si l’Écume des jours n'est pas dans mon top 5 de ce qu'il a produit (je préfère sa musique, ses pièces de théâtre et ses romans noirs).

Alors, oui, c'est indéniable, Michel Gondry a su s'approprier la magie, le coté foutraque et absurde de la petite musique déglinguée de Boris Vian.
En regardant le film, j'ai ressentis plus d'une fois un frisson familier qui me fait dire que, oui, c'est bien, c'est ça, c'est très juste.
J'ai retrouvé aussi ce que j'avais aimé dans la Science des Rêves et dans Be kind, rewind, ses bricolages visuels, ses machines, ses inventions, la poésie avec laquelle il distille ce passéisme inimitable, c'est du pur génie.
Je ne peux qu'applaudir des deux mains, il a créé un truc que Boris Vian aurait salué de son vivant.

Mais, et c'est ce qui, à mon avis, démonte totalement le film, il n'a pas su s'entourer des bons acteurs. Je reste coite devant tant de médiocrité.

C'est simple, depuis l'aube de leur carrière, Romain Duris et Audrey Tautou ont un jeu d'acteur inchangé. Ils ne participent absolument pas à la fantaisie du film, ils font ce qu'ils font d'habitude, de l'auberge espagnole et de l'Amélie Poulain qui auraient évolué socialement. C'est épouvantable et ça commence à bien faire.

Les rôles secondaires tirent un peu mieux leur épingle du jeu, c'est très bien vu d'avoir imaginé Nicolas black, et ma foi, malgré la piètre opinion que j'ai de Charlotte Lebon, elle fait une Isis tout à fait convaincante.

Je m'attendais aussi à une BO indie folk à la Wes Anderson, ou semblable à ce qu'il avait fait dans Eternal Sunshine, mais là encore, déception, rien ne reste gravé, tout glisse, comme si finalement Gondry avait voulu tout miser dans une foultitude de détails visuels, qui, au sortir de 2h et quelques de film, dont 40 passées à m'ennuyer, ne réussissent pas à me séduire.

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le 24 avr. 2013

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LioDeBerjeucue

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