L'eau et le feu sont considérés comme ne faisant pas bon ménage... Et pourtant la flamme de l'amour va naître dans cette piscine de Montreuil où la réalisatrice-scénariste, américano-islandaise va s'installer en 1990.
Si l'on considère ce film d'un strict point de vue cartésien, la réalisatrice n'a pas inventé le fil à couper le beurre avec cette romance... Et puis, je n'avais aucune attirance particulière pour l'Islande, et encore moins pour la natation. Enfin, je ne connaissais aucun des acteurs... Pourquoi ai-je donc été attiré ?
Et pourtant, dès le premier quart d'heure, il se dégage de ce film quelque chose de magique, et le charme opère. Il ne faut pas se torturer les méninges avec cette histoire toute simple, mais empreinte d'une grande poésie, et de la naissance d'un amour dont le miracle de la naissance reste inconnu.
Lui tombe raide-dingue d'une petite bonne femme qui l'engueule ! Elle, va se faire charrier par une copine qui lui fait découvrir qu'elle est jalouse de ce type grutier qui a fait le voyage en Islande pour elle, à l'occasion d'un congrès des maîtres-nageurs où il va promouvoir le thème d'une piscine israélo-palestinienne.
Les acteurs, Florence Loiret-Caille et Samir Guesni qui ont déjà une filmographie importante trouvent ici chacun un rôle de premier plan qu'ils interprètent extrêmement bien, et mettent en valeur avec beaucoup de naturel et de sobriété. On se jette à l'eau...
Dommage, ce film est un peu passé inaperçu en France avec 241 000 spectateurs, mais il n'était pas destiné à une carrière commerciale sans doute.
On a une pensée émue pour la belle Sólveig Anspach, fille d'un couple germano-islandais ayant fui le nazisme, et qui est décédée en août 2015 des suites de récidive d'un cancer. Dommage, elle n'aura pu recevoir ce César 2017 que la profession lui a attribué ainsi qu'à Jean-Luc Gaget pour "le meilleur scénario original" tellement romantique... Il sera présenté à la télé en France (voir ci-dessous)
La trois (RTBF) le 02.05.2018- Arte le 09.05.2018- Arte le 13.05.2018-