La trogne de clown passée à tabac me laissera toujours autant de marbre. On échappe au moins à l’ultra-violence coutumière du cinéaste.
Le mystère Kitano continue. J’ai découvert le cinéma japonais il y a presque vingt ans à travers lui, et ça ne m’avait jamais bien emballé, jusqu’à renoncer à retourner à l’époque au cinéma pour voir ses nouvelles fantaisies ; plus ennuyeux, jusqu’à m’éloigner du cinéma japonais pendant longtemps ne comprenant pas ce qu’on pouvait y trouver de bien fameux dans ce cinéma-là.
Kitano fait tout un peu comme Yôji Yamada, les yakuzas en plus et la justesse en moins. L’humour de Kitano, c’est ce qui surgit de bien cocasse quand vient à dérailler le train des habitudes, des codes, des archétypes, des genres. Même ça gueule de clown passée à tabac concourt à suggérer ce cocasse. L’acteur Kitano, Beat, c’est un transgressif mou. Capable de t’éclater la gueule, pour rire, et de préférence avec la sienne. En cousin nippon de Bill Murray, il suffirait à Beat Takeshi d’apparaître alors face caméra, impassible mais la chemise maculée de sang, pour déclencher l’hilarité de l’assistance. Son humour pince-sans-rire rappelle assez bien le découpage en cases de BD (plus Droopy que Tora-san, probablement).
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