Le mur du çon
Ce mur-là, définitivement infranchissable, c’est celui qui se dresse devant le premier vainqueur de Mach 1, Chuck Yeager / Sam Shepard, interdit d’essais spatiaux faute d’avoir accompli des études...
Par
le 3 avr. 2015
25 j'aime
THE RIGHT STUFF est un film qui fait du bien au moral car il met en valeur ce que l’humain a de positif dans sa folie douce du "toujours plus loin" ou du "toujours plus vite" même si le contexte historique du film ne cache pas certains aspects peu reluisants de la guerre froide : peur du communisme et du Soviétique, savants allemands du IIIe Reich « retournés » par les services secrets et bien sûr cette course aérienne puis spatiale qui détourne l’américain moyen des problèmes de l’époque comme le conflit entre les USA et Cuba, la guerre du Vietnam et les troubles raciaux ou sociaux.
Philip Kaufman nous invite également à tourner notre regard vers le ciel et grâce à une reconstitution précise, une musique galvanisante / triomphante et un casting masculin impeccable (les acteurs ont la tête de l’emploi !) il parvient en 3H12 à nous faire partager justement ce rêve d'Icare surtout à travers le personnage de Chuck Yeager (interprété par un impeccable Sam Shepard, un brin trop âgé pour le rôle lors du premier record de vitesse en 1947) n’oublions pas non plus la place tenue par les épouses des aviateurs et astronautes dans cette aventure humaine : elles sont là, elles partagent leurs doutes ou leur force avec le spectateur et ne sont pas de simples potiches (Veronica Cartwright qui interprète la femme de Virgil "Gus" Grissom, le héros "déchu" est excellente - émouvante scène de couple entre elle et Fred Ward dans une minable chambre d'hôtel). Ces femmes ont aussi l'étoffe d' Héroïnes. Elles apportent un contrepoint réaliste et sociologique à l'histoire.
Avec les effets spéciaux de l'époque (1983) - maquettes, images d'archives, effets optiques, effets sonores impressionnants, le film nous transporte au sens propre comme au sens figuré. On se plait à plonger dans cette aventure humaine qui dépasse finalement les guerres que se font les états, les médias et les politiciens. L’étoffe des héros n'est pas un hymne simpliste à la grandeur des Etats-Unis mais comme je le disais c'est avant tout l'expression du dépassement de soi et de ce qui constitue l'essence de l'esprit humain et de son insatiable curiosité. Curiosité qui pourrait se résumer à cette question: et si... ?
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 12 avr. 2015
Critique lue 425 fois
1 j'aime
D'autres avis sur L'Étoffe des héros
Ce mur-là, définitivement infranchissable, c’est celui qui se dresse devant le premier vainqueur de Mach 1, Chuck Yeager / Sam Shepard, interdit d’essais spatiaux faute d’avoir accompli des études...
Par
le 3 avr. 2015
25 j'aime
Ce film à gros budget qui relate l'épopée grandiose et héroïque de l'aventure spatiale US, est une fresque humaniste à la gloire d'une race d'hommes qui a bâti le mythe de l'Amérique. Le cinéma...
Par
le 11 déc. 2017
23 j'aime
7
Adapté du reportage de Tom Wolfe, "L'étoffe des héros" nous narre les premières grandes heures de la conquête spatiale, du passage du mur du son en 1947 au premier vol américain dans l'espace, en...
Par
le 22 mars 2014
20 j'aime
4
Du même critique
Voici sans aucun doute l'album de Kate Bush le plus riche et le plus original de sa carrière: arrangements, textes, voix et ambiances sont surprenants. Un disque qui en devient intemporel, 1982 ? qui...
Par
le 2 avr. 2015
16 j'aime
Cela fait plusieurs jours que je tourne autour de mon ordinateur à savoir quoi écrire au sujet de la mort de David BOWIE. Même taper ce p... de terme mort sur le clavier est en soit une souffrance...
Par
le 14 janv. 2016
16 j'aime
4
J'ai vu BIRDY à sa sortie et il m'a obsédé si longtemps que je l'ai revu plusieurs fois pendant son exploitation ciné. A 18 ans on est impressionnable, non? Aujourd'hui un peu moins mais il y a...
Par
le 22 janv. 2015
13 j'aime
1