Voici le genre de film qui est intriguant et à la fois on retarde le visionnage.
Une énième possession, un style "found-footage", jump-scares. Le cocktail qui a fait connaître un bon nombre de films ces dernières années et certains auraient dû rester dans un tiroir au lieu de finir sur nos écrans.


"The Taking Of Deborah Logan" ne se base pas que sur une possession mais va au-delà. Le sujet qui va être le fil rouge du film n'est autre qu'une maladie aussi connu que violente. Inarrêtable, par crises et surtout destructeur pour la personne et son entourage. Au final l'esprit est aussi possédé par quelque chose qui ne peut pas se vaincre.


L'histoire est assez simple à comprendre et à suivre. Malgré une fin de pitch assez bizarre qui m'intrigue et me laisse perplexe quand au rendu du film.


Tout d'abord, le film prends quelque minutes pour poser le décor, qu'on découvre au travers de caméra à l'épaule ou à main. Les personnages sont présentés assez grossièrement pour ceux qui, n'intéresse pas trop l'histoire. Deborah, Sarah et Mia seront très clairement mis en avant par rapport à Harris, le Dr. Nazir ou encore Luis.
Sarah et Deborah qui ont besoin d'argent et sont confronté à la chute psychologique de la mère accepte la venue journalière, voir intrusive, d'une jeune équipe mené par Mia qui pour sa thèse scientifique sur Alzheimer, réalise un reportage sur la fin inévitable de Deborah.
Le lieu très aéré reste étrangement angoissant. La maison riche en recoin, morceaux d'histoire va être suivi par plusieurs caméras découvrant le quotidien de cette mère et de sa fille. Sans trop s'étaler sur ce passage, on découvre la vie perturbé de Deborah, qui est campé par une Jill Larson extrêmement convaincante et puissante. Ses déambulations sont perturbantes, ses crises de folie assez violente et on ressent très facilement la déchirure que la maladie opère entre les membres de la famille (amis y compris).
Les nombreuses scènes de divagations montrent de nombreuses choses, clouage d'une fenêtre en pleine nuit, harcèlement pour une pelle de jardinage, jardinage (enfin si on peut appeler ça comme ça). Utilisation d'un vieux téléphone d'opérateur d'un temps révolu, kidnapping. Bref Deborah en fait voir des vertes et surtout des pas mûrs. Chacune de ses apparitions troublés montent en puissance, comme la maladie est virulente les crises le sont de plus en plus.
Mais étrangement, il y a quand même des événements qui ne sont pas dû à sa maladie. Le surnaturelle vient perturbé la dissociation de la maladie et d'une potentielle possession démoniaque (s'il s'agit bien de ça, bien sûr).
Au fur et à mesure que la maladie grandi, le visage se ternit, se dégrade et la violence s'accroit.
L'arrivé d'une voix, une attitude trop étrange pour la maladie interroge les personnages, notamment sa fille. Et oui, il y a bien des paroles masculines qui sont émises par la mère. L'intérêt du film quitte trop facilement à ce moment là, la maladie pour se tourner vers un transfert d'âme ou d'esprit, à vous de choisir, d'un tueur qui sévissait dans la région de la famille et qui n'a pas fini son rituel. Bref j'ai trouvé cette idée un peu trop sorti d'un imaginaire que d'un réel intérêt pour le film. Même si je dois avoué que quelques scènes à suivre sont bien exécuté et prennent par surprises, un peu trop sur la fin d'ailleurs.


D'ailleurs en parlant de fin c'est quoi cette tête démesuré ? Je veux bien croire que l'étrange peut faire des choses surprenantes mais à ce niveau là c'est presque absurde.
Au passage le film n'utilise que très peu d'effets spéciaux malgré quelques scènes ou c'est flagrant et ça aurait put être tourné différemment. Le rendu reste acceptable. Un autre rendu qui m'a étonné sur ce film comparé aux autres pétards mouillés du genre c'est que la photographie est très bonne et donne une atmosphère plus dimensionnel comme si la maladie touché le film qui essaie de montrer un assombrissement inéluctable de la vie qui a été vécu par Deborah.


Finalement, j'ai repoussé le visionnage de peur d'être déçu, encore une fois mais je me suis retrouvé un peu idiot d'avoir procrastiné sa visualisation. Entre une histoire au début très intriguant mais partant sur un élément qui aurait put être imaginé autrement. Une ambiance total qui reflète le propos du film avec une Jill Larson majistrale, aidé par des protagonistes désarmés au pied du mur. De plus, il s'agit de la première réalisation de Adam Robitel et c'est tout même un bon début. Voyez au moins ce long-métrage une fois, faites vous un avis et profitez avant de tout oublié.

Poustach
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le 21 févr. 2021

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