L'Étrangleur de Boston par Remy Pignatiello
C'est glauque, que c'est glauque.
Plombé au sol par un ancrage ultra-réaliste à toute épreuve, évitant tout sensationnalisme (à l'exception d'une poignée de dialogues stéréotypés au possible et visant notamment les homosexuels), le film de Fleischer reste 45 ans plus tard extrêmement efficace, et résolument moderne dans sa mise en scène.
Si on pourra débattre de sa structure en 2 parties, un peu balourde et peu spontanée, il reste une efficacité qui doit beaucoup à l'utilisation des split-screens, permettant une tension de tous les instants, mais aussi une conservation du rythme même dans les moments les plus quelconques. Ca évite au film de se plonger pendant 15 minutes dans les affres des enquêtes policières de grande ampleur, et d'emballer ça en 3 minutes chrono.
Reste enfin un duo principal excellent, Curtis en tête, notamment dans un plan séquence final complètement halluciné).