En réalité c'est peu aimable alors la note rend ce qui est mérité au delà d'une réelle appréciation, car c'est peu aimable, c'est désagréable, même affreux à regarder, même pour un mec, car c'est d'une rare violence, "une horreur sociale", et les moments physiquement éprouvants ne sont qu'un doigt entre les côtes interrompant une suite de crochets, et donc c'est grand. Tant que l'on peut passer tout le film à simplement s'extasier sur le procédé de caméra (mal-venu mais qui m'a rappelé un segment d'Enter the void, qui partage un goût pour les élégants foetus, frais et vivants), à prendre un plaisir cinéphile de merde, mais ce qui est bouleversant avec un tel niveau d'art, c'est qu'on en finit par simplement aimer une belle histoire, belle car désespérante. L'émotion a toujours le dernier mot. Mais c'est quand même une diablerie visuelle : quasi systématiquement une scène = un plan, un cadre resserré, affreuse mode, mais ici à sa place, et substituant de rien, le travail est au cadre et à l'image, au cadrage sur elle, à son regard, à ce qui la suit derrière, à ce qui disparaît avec ses pas, si bien qu'elle y finit généralement seule, et pas seule parce que basique montage, seule parce que le reste s'absente.
9