Luchini prend Racine !

Michel Racine est un président de cour d'assises dans le nord de la France. Il n’a pas très bonne réputation, tant et si bien qu’on le surnomme : " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Ditte Lorensen-Coteret, une jurée d’origine danoise, qui fait partie du jury du procès d’un homme accusé d’homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu'il n'ait jamais aimée, peut-être la seule personne qu’il n’ait jamais appréciée.

Le procès sert de fond à une histoire d’amour dont on a du mal à saisir les bases. Un flash back ce n’était pas de refus. Cette jurée et ce président de cour d’assises qu’on croît assez vite saisir nous cache en réalité le plus gros de leur personnalité, et de leur histoire commune (le charme est la me direz vous ). On ne sait plus ou donné de la tête, cette amourette cornélienne ou ce procès d’assises traitant d’un infanticide. Le milieu judiciaire est assez fascinant, mais c’est le même problème, il faut surement avoir fait un peu de droits ou au moins eu un briefing pour savoir ce qui s’y passe réellement et ne pas ce sentir aussi surpris quand l’un des avocats crie : « Récusée ! » à la vue d’une femme voilée. Entre scènes assez vides comme cette conversation entre le juge et sa concierge, à qu’il il ne témoigne pas énormément de respect, et des scènes mon foie cocasses où les voisins de l’accusé préfèrent se disputer sur le plan de l’immeuble plutôt que de témoigner, le film divague entre tous ces éléments et on reste un peu sur notre fin. Ce film parle d’amour, de justice, il fait rire ou fait grincer des dents, mais ne nous amène jamais vers une de ces pistes jusqu’au bout. La mise en scène ne jouera pas les séries américaines où le procès est un combat et ou la justice doit triompher. Même si c’est pas plus mal, ça manque un peu.
Par conséquent, Il repose beaucoup sur la performance des deux protagonistes, Fabrice Luchini (Michel Racine) et Sidse Babett Knudsen (Ditte). D'autres personnage sont de belle trouvaille, comme la fille unique de Ditte (Éva Lallier) ou la jurée prolétaire et anticonformiste (Corinne Masiero). Le film s’appuie aussi sur l’aspect judiciaire, qui malgré un manque de mise en valeur, reste assez prenant, mais en aucun cas sur une mise en scène très présente.
À propos du procès, comme le dit si bien Luchini : « on ne sera peut-être jamais la vérité, mais ce n’est pas le rôle de la justice de la connaitre » quant à l’histoire d’amour, idem.