Parfois, ça a du bon de revoir des films qu’on n’a pas aimés!

Il est de ces films qu’on découvre enfant et devant lesquels on reste totalement impassible. Je me rappelle de ma découverte de L’Histoire Sans Fin quand j’étais petit, je devais avoir 8 ans. Mes parents avaient acheté un lecteur DVD, et avec ce lecteur, plusieurs DVD étaient offerts. Parmi ces films, L’Histoire Sans Fin donc, que ma mère s’était empressée de me montrer. Sauf que contrairement à toutes les autres découvertes que j’ai pu faire grâce à elle, celle-ci m’avait profondément ennuyée… La magie n’avait pas pris, et le film s’est très vite retrouvé en brocante.

Nous sommes en 2020. Du haut de mes 27 ans, je rends visite à mes parents, et devant une habitation dans le quartier, je trouve une boîte remplie de DVD avec marqué dessus: « à donner ». Dedans, je retrouve quelques films que j’ai toujours voulu voir (comme le film de La Bande à Picsou). Et puis, mon regard se pose sur une jaquette représentant une espèce de chien-dragon avec un enfant le chevauchant, le tout sur un fond bleu. En effet, c’est le DVD de L’Histoire Sans Fin. Je décide de le prendre et de lui donner une seconde chance.

Et à mon nouveau visionnage, la magie opère enfin. Le film commence de manière classique pour ensuite aller vers un concept méta inattendu. Ce qui me frappe en premier lieu, ce sont les effets spéciaux, vraiment bien faits. Le film a drôlement bien vieilli, mis à part quelques fautes de goût assez prononcées (la scène où Atreyu apparait pour la première fois, entouré de créatures au design peu inspiré et moche). Ensuite, on part sur une aventure me rappelant d’autres univers de heroic fantasy qui ont fait mon enfance (comme Willow). Le tout accompagné d’une BO composée par Giorgio Moroder, qui est incontournable et qui apporte un souffle épique très bienvenu.

L’aspect années 80 parfois un peu kitsch ne m’a pas dérangé. Il y a également un beau travail sur les lumières et les couleurs. Non, franchement, je ne comprends pas trop pourquoi le film ne m’avait pas plu 20 ans auparavant. Enfin si, je crois comprendre. Je pense que mon aversion initiale envers ce film concerne la noirceur du récit. C’est très sombre, il n’y a presque aucune lueur d’espoir qui apparait tout au long du film. Ca en devient limite oppressant. Et c’est justement ce que j’adore dans ce genre de films aujourd’hui!

Néanmoins, je dois avouer que le rythme faiblit fortement vers la moitié du film. On avance lentement vers le climax, et l’ennui commence à pointer le bout de son nez, jusqu’à un affrontement assez risible. C’est dommage, car le final est vraiment réussi et confère un aspect doublement méta au film qui est assez unique en son genre. J’ai également une réserve concernant la toute dernière scène du film, qui fait écho à la scène d’ouverture mais qui créé un contraste que je n’ai pas trouvé nécessaire.

Mais globalement, c’est pour moi une belle redécouverte, et cette fois-ci, le DVD ne filera pas par la case « brocante », mais viendra étoffer ma déjà très (trop) longue DVDthèque!