Noir, glauque, ce film de Clint Eastwood ne peut laisser indifférent.
Quelques spoils, mais pas sur des éléments très importants
Réutilisant le cliché du héros solitaire pour mieux le détourner, on est rapidement surpris par l'orientation que prend l'histoire.
D'un genre qui a pour habitude d'être majoritairement très manichéen, on a ici affaire à des personnages tous absolument détestables, lâches, faibles, malgré leurs apparences trompeuses de bons citoyens.
Personne ne trouve grâce aux yeux du réalisateur, qui dresse un portrait assez péjoratif de la nature humaine, et sa capacité à accepter (ou en tout ne pas s'opposer) aux pires crimes.
Le "héros" de l'histoire n'est pas de reste, en profitant au maximum de la faiblesse des gens afin d'obtenir ce qu'il souhaite. On ne sait d'ailleurs pas réellement qui il est, même si la fin laisse supposer que ce serait l'ancien shérif (qui aurait survécu, ou même que ce serait son "fantôme" en quelque sorte, la BO ayant des sonorités qui le suggèreraient presque). Il est avant tout une représentation de la vengeance, une vengeance froide, méthodique, et dépourvue de toute humanité. Il viole, il tue, il humilie sous le consentement de tous les gens que ça ne concerne pas.
Très sombre pour un western, L'homme des hautes plaines n'en reste pas moins un excellent film avec des acteurs convaincants et une histoire bien menée.