Ce dernier film de Woody Allen traite du sujet du hasard et de la coïncidence (ou hasard et synchronicité, thème cher à C . G. Jung) abordé dans ces cours par Abe Lucas, le nouveau professeur de philosophie de l’université de Providence (ce qui n’est pas un hasard) interprété par Joaquin Phenix, quadra dépressif et alcoolique, don Juan sans effort qui va trouver par hasard un sens à sa vie, non pas en raison de sa relation avec une jeune étudiante brillante (Emma Stone), ou d’une collègue plus âgée (Parker Posey), mais pour un autre motif irrationnel. Il est amusant de découvrir ce prof de philo qui essaie d’écrire sur Heidegger et le fascisme et qui en adopte la manière de régler de façon radicale les problèmes. Toute l’intrigue se déroule avec l’intervention du hasard et de la coïncidence, souvent de manière intelligente et subtile
il gagne à la loterie d’une fête foraine en choisissant le chiffre 17, qui s’avère être le chiffre de la chance en tarot « l’étoile », Emma choisit en lot une lampe torche qui va lui sauver la vie
, parfois moins
la scène de la roulette russe grossièrement amenée
J’ai passé un bon moment avec ce film assez intelligent sans être prétentieux (on ne nous en met pas plein la vue avec des citations philosophiques) et des dialogues souvent percutants, marque de fabrique de Woody Allen.