A Nice, à la fin des années 1970, la famille Leroux gère un grand casino de la ville. Peu après la mort du père de famille et directeur de l’établissement, Agnès, sa fille, sportive et naturelle (Mme Adèle Haenel) revient d’Afrique, fraichement divorcée. Elle souhaite toucher sa part d’héritage, et fait connaissance avec Maurice Agnelet, le jeune et fringant avocat de sa mère (M. Guillaume Canet). Cette dernière, Renée Leroux temporise pour l’héritage et se fait désigner directrice de l’établissement, avec l’appoint de la voix de sa fille, afin de continuer à gérer le patrimoine familial à sa guise (Mme Catherine Deneuve). De son côté, Agnès tombe sous le charme de Maurice. Alors qu’elle devient éperdue et qu’il lui trouve un appartement, il continue ses aventures sentimentales. Aussi Renée écarte-t-il Maurice de l’équipe dirigeante de l’établissement. Terriblement vexé, il arrive à la manipuler sa fille contre elle, dans sa demande d’héritage, son lien avec Fratoni, un mafieux local, et le basculement de majorité au sein du conseil d’administration, qui fait débarquer sa mère de la direction du casino. Puis, Agnès disparaît mystérieusement. Renée engage une procédure, et s’acharne dans ses démarches contre son ancien avocat, jusque dans ses vieux jours.
Des relations passionnelles mêlant famille et affaires tournent mal, alors que charme et argent attisent la confusion dans des sentiments mêlés et un environnement économique équivoque. Une procédure pénale transforme l’histoire en policier haletant et bien mené.
Cette affaire réelle, ponctuée par un suivi judiciaire de plusieurs décennies qui agita l’opinion publique, retrace de manière réaliste et tragique, ce mélange de séduction et de vengeance, fatal pour une jeune femme fragile, tiraillée entre intérêts familiaux, personnels et attirance amoureuse. Le film est tenu par un climat de tension permanent, qui ne fait que monter crescendo. Il est fort bien traité et interprété. Il s’avère poignant et intrigant.

Créée

le 19 juin 2018

Critique lue 182 fois

Critique lue 182 fois

D'autres avis sur L'Homme qu'on aimait trop

L'Homme qu'on aimait trop
eloch
6

" Les filles légères ont le cœur lourd "

D'emblée, Agnès, de retour d'Afrique après un divorce, tente la légèreté. Dès son arrivée, et sa rencontre avec Maurice Agnelet, elle se détache de ce qui la pèse. Elle débarque sans bagage, veut à...

le 23 juil. 2014

14 j'aime

8

L'Homme qu'on aimait trop
BMR
4

Téchiné : impair et manque.

Mais diantre, quel film André Téchiné a-t-il bien voulu faire avec cet Homme que l'on aimait trop ? À notre époque qui aime tant être inspirée par les histoires vraies, l'idée de départ n'était...

Par

le 21 juil. 2014

7 j'aime

1

L'Homme qu'on aimait trop
SarahLehu
7

Critique de L'Homme qu'on aimait trop par Sarah Lehu

Nous sommes à Nice au milieu des années 70, la guerre des Casinos fait rage sur la côte méditerranéenne. Agnès Le Roux (Adèle Haenel) dont la mère (Catherine Deneuve) est la riche propriétaire du...

le 30 juil. 2014

5 j'aime

2

Du même critique

Conte d'été
AlexandreKatenidis
9

Un beau tiraillement amoureux

Gaspard, jeune homme ténébreux, arrive à Dinard, pour passer des vacances dans une maison prêtée par un ami, où doit le rejoindre Léna, sa petite amie. Il fait tout de suite la connaissance de...

le 18 juin 2018

7 j'aime

Vivre avec nos morts
AlexandreKatenidis
9

Comment vivre son deuil

Cette ministre du culte retrace son expérience dans l'accompagnement des familles en deuil. Pour cela, elle énonce les questions formulées de manière inéluctable dans ce cas, les blocages et les...

le 15 juil. 2021

6 j'aime

Alias Caracalla : Mémoires, 1940-1943
AlexandreKatenidis
9

Un monarchiste rentré en Résistance - Prix Renaudot 2009

Ce jeune monarchiste maurrassien, apprenti journaliste, est abattu par l'armistice signé par Pétain et rentre en Résistance. L'entrée en matière a de quoi faire frémir. Cet extrêmiste, porté par son...

le 20 sept. 2018

6 j'aime

2