Une continuelle impression de brouillon et de confusion. Des invraisemblances à la pelle : Le tireur d'élite trop fort qui choisit de tuer sa cible pendant qu'elle danse, mais qui ensuite n'atteindra le héros du film qu'au poignet. Le père du gosse qui arrive juste au bon moment chez le dentiste, qui entend Peter Lorre dévoiler ses petits secrets, qui n'est pas reconnu, mais dont on nous dit plus tard qu'il l'avait été (?). Certaines scènes comme celles du combat de chaises qui se veulent comiques tournent au ridicule, la scène dans la secte tourne à l'absurde et la fusillade finale est lourde. Ajoutons qu'étant donné que nous n'avons pas le temps d'éprouver de l'empathie pour les personnages, le suspense fonctionne mal. Côté casting les acteurs sont bons (mis à part l'insupportable gamine), mais au début ils se ressemblent tous et on a du mal à savoir qui est qui. Côté positif, bien sûr la présence Peter Lorre, et une maîtrise technique de la réalisation. En 1956 ce brouillon sera mis au propre et deviendra le chef d'œuvre que l'on sait.