Turkish Star Wars (Dünyayi kurtaran adam) est tellement expérimental qu'on se demande si on n'est pas en train de regarder un film d'art et essai. Apparemment, Çetin Inanç avait bien crée ses propres décors, mais ils ont été détruits par une tempête et le studio a refusé de payer pour leur reconstruction, ce qui l’a conduit à intégrer des morceaux piratés de Star Wars qui tournent en boucle. Côté musique en revanche, incorporé Star Wars, Indiana Jones ou encore James Bond était bien l’intention de base.
Le scénario …..n’existe pas (charcuté de plus par le studio qui trouvait le film trop long), l’humour sexiste tourne vite en rond, les costumes sont ridicules et le montage dégueulasse. Je passe sur la qualité de l’image te du son, car la copie originale ayant été perdu, je n’ai vu qu’un remaster bien sale. Mais ça coche bien les case du nanar, tellement nul que ça en devient drôle ; on reste un peu perplexe face à la minute de prosélytisme sur l’Islam en revanche, mais on est plus à ça près (et puis le texte défile tellement vite qu’au final on ne sait pas trop ce qu’il dit). Le film aligne d’éléments improbables, comme cette épée de fantasy ridicule, cet entrainement à la « Rocky » (oui, j’assume mon jeu de mots pourri), ces croisements génétiques entre Elmo et Chewbacca …. Mention spéciale pour le jeu intense du trampoline, omniprésent à chaque scène d’action.
Malheureusement la longueur des combats (sans compter leur caractère répétitif) essouffle cette dynamique nanardesque, et on se lasse un peu. Faire tourner en boucle les thèmes musicaux tape aussi sur le système.
Dünyayi kurtaran adam c’est nul, mais franchement, ça mérite d’être vu une fois pour connaître le mètre-étalon de la nullité. Borgne et cul-de-jatte au pays du cinéma, empereur au pays des nanars.