Le cinéma de Gilliam est excessif, foisonnant, rabelaisien. Mais cette fois-ci c'est tellement bordélique et confus que l'entreprise vire à l'overdose.
Pourtant, en dégraissant un peu, en évitant de multiplier les mises en abime, et surtout en le raccourcissant d'une bonne demi-heure, on avait (peut-être) LE film que Lost in la Mancha nous avait laissé espérer.
A la moitié du film, pour le dire clairement, je me faisais chier et j'ai fini par totalement me désintéresser des tribulations de Sancho et de Don Quichotte, malgré les excellentes prestations d'Adam Driver et de Vincent Price dans un décorum et des trouvailles visuelles qui rappellent paradoxalement pourquoi on a adoré certains des précédents films du réalisateur.